La mission d’assistance de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) a déployé une mission pour une veille sur l’étape de révision exceptionnelle des listes électorales en Guinée. Après des mois, l’institution vient d’annoncer son retrait.
Les responsables de l’OIF ont rappelé dans une note adressée aux partenaires guinéens, que l’audit international de 2018 avait révélé que le fichier électoral de 2015 comportait 2.490.664 électeurs problématiques.
Des insuffisances sont signalées dans cette note de l’OIF. Selon l’institution, les 98% de ces 2.490.664 électeurs ne sont pas repassés en 2019 devant les Commissions administratives d’établissement et de révision des listes électorales (CAERLE) pour confirmer leur inscription.
“Les insuffisances constatées sur ces effectifs incluent notamment un certain nombre de cas d’électeurs décédés, non déclarés ainsi que des doublons. Au total, il s’avère que 98% de ces 2.490.664 électeurs ne disposent pas de documents permettant leur identification, bien que la loi prévoie 6 types de pièces pour justifier l’identité et l’âge de l’électeur”, a mentionné l’OIF.
En faisant ce constat, les responsables de l’institution annoncent qu’il serait difficile pour l’OIF de continuer à soutenir le processus électoral en Guinée. D’après leur décision, tant qu’un consensus sur le nombre d’électeurs ne sera pas négocié par toutes les parties prenantes nationales, ont ils précisé lors de la récente remise du rapport de mission à la CENI.
La délégation de l’OIF a entamé cette mission du 10 novembre 2019 au 7 février 2020, sur demande de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), sous la commande du Secrétaire générale de la Francophonie, Mme Louise Mushikiwabo.