Suite à la détection d’un cas de la fièvre Ebola sur une Guinéenne en Côte d’Ivoire, des mesures fortes ont été envisagées par les autorités sanitaires des deux pays pour faire face à la maladie de façon prompte. Pour y arriver, le représentant de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en Guinée a annoncé qu’une stratégie de la vaccination dite en ceinture, consistant à immuniser des contacts rapprochés est, de nos jours, mise en place.
Le Pr Georges Alfred Ki-Zerbo explique que la démarche vise à immuniser les personnels de santé, les personnels de première ligne pour éviter non seulement leur exposition mais aussi interrompre la chaîne de transmission. «Cela a été utilisé en Guinée lors de la résurgence cette année avec succès dans la région de N’Zérékoré », ajoute l’expert de l’OMS.
Après le cas détecté en Côte d’Ivoire, la vaccination a commencé pour les contacts de la patiente à Abidjan. Cependant, une union de lutte contre la résurgence de la maladie est prévue, souligne Pr Georges Alfred Ki-Zerbo : « C’est une riposte conjointe transfrontalière. Surtout l’itinéraire parcouru par le cas. Il y a une vigilance, une surveillance, une investigation et on envisage de mettre en place cette vaccination préventive en ceinture même si aucun cas secondaire n’a été détecté pour le moment ni en Côte-d’Ivoire ni en Guinée. »
Depuis la découverte de ce cas, 9 personnes de proximité de la patiente en Côte d’Ivoire ont été suivies. « Du côté de la Guinée, les recensements des cas contacts en particulier au point de départ mais aussi sur l’itinéraire sont en train d’être recensés. Il y a quelques dizaines de cas qu’on peut considérer comme des contacts et qui vont être suivis », affirme le représentant de l’OMS, auprès de la radio France internationale.