Vouloir limiter le nombre des partis politiques en Guinée, n’est pas sans conséquences sur le débat politique guinéen longtemps communautarisé. C’est ce que pense Souleymane Konaté, responsable adjoint à la Communication chez l’UFDG, qui réagissait à la sortie de Sékou Koureissy Condé, président du parti ARENA qui propose la limitation du nombre des partis politiques à trois.
Le multipartisme élimine la question de considération ethnique qui se développe en Guinée, fait observer ce responsable de l’Union des forces démocratiques de Guinée.
“En Guinée, on ne peut pas mettre dans une constitution qu’on va limiter le nombre des partis politiques à trois. A l’ANAD, on a toujours dit qu’on est pour la bipolarisation des partis politiques dans notre pays. Parce que ça élimine cette question de considération ethnique, parce que la plupart des formations politiques que nous avons sont aujourd’hui concours plus à la stabilité politique et à la construction démocratique de notre nation”, argumente t-il.
L’UFDG est l’une des plus grandes formation politique que le pays dispose selon ce responsable à la communication de ce parti.
Mais ce n’est pas pour autant qu’il faut empêcher que d’autres Guinéens créent des partis politiques pour donner ainsi la liberté à chaque citoyen d’appartenir à une entité de son choix, développe Souleymane Konaté.
“Il faut laisser l’opportunité aux citoyens à travers les urnes de choisir les acteurs capables d’animer la vie politique nationale, partout dans le monde ça existe, mais pas dans les lois, c’est dans les urnes que cela a été défini”, se justifie t-il.
“Il faut confier l’organisation des élections au département de l’Administration du territoire. Dans beaucoup de pays, ça se fait, c’est une question de crédibilité et de responsabilité, mais en Guinée, ça devient un moyen de corrompre les gens. Partout en Afrique où il y a eu des violences, c’est parce que les élections ont été truquées, l’expression populaire n’a pas été respectée”, rappelle Konaté.
La limitation des partis en guinée peut rapidement unir les guinéens