La présence en Guinée du représentant des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest suscite à la fois joie et inquiétude chez les acteurs politiques guinéens.
Mohamed Ibn Chambass est à Conakry pour tenter de trouver un dénouement heureux à la crise politique que traverse le pays.
Des partis politiques de l’opposition émettent déjà de doutes quant à la sincérité de la démarche de la communauté internationale dans la crise guinéenne.
C’est le cas du parti Nouvelle Génération pour le Changement (NGC), dirigé par l’ancien journaliste, Thierno Mamadou BAH.
Selon Cheick Alioune, le problème qui se pose dans le pays est un problème d’alternance.
“Si la communauté internationale se réveille via des structures crédibles pour apporter une solution à la crise c’est salutaire. Mais, de l’autre côté, il faut qu’il y ait une sincérité dans la démarche de la communauté internationale. Parce qu’aujourd’hui, le problème qui est là il est connu de tous. C’est un problème d’alternance. Y a pas à tourner autour du pot. Il faut aller directement vers le président Alpha Condé, lui dire qu’il est inadmissible pour quelqu’un aujourd’hui de se maintenir au pouvoir par le forcing. Il faut lui dire que ce n’est plus possible”, estime le porte-parole de la NGC
“Ce moment là est déjà révolu. Donc il faut que la communauté internationale accepte de dire au président de la République que le pays a besoin de la paix. Les guinéens ont besoin d’une stabilité. Et cette stabilité là, on ne peut l’obtenir qu’à travers une alternance”, alerte l’opposant.