Le tribunal de ad hoc de Dixinn a été inauguré ce mercredi 28 septembre 2022. Le procès des massacres du 28 septembre 2009, doit s’ouvrir dans quelques heures. L’occasion pour le ministre de la justice, Garde des Sceaux et des droits de l’homme de rassurer les témoins.
Ce bâtiment a été été inauguré en présence du procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan. Dans son discours le ministre de la justice, Garde des Sceaux et des droits de l’homme, Alphonse Charles Wright a rappelé les mesures prises dans le cadre de ce procès. Tout d’abord il a mentionné, l’absence de la loi d’amnistie ou de grâce en matière de crimes internationaux, l’extension de la compétence des tribunaux d’instance aux affaires criminelles, la répression des nouvelles formes de criminalité et toute forme de violences basées sur le genre, l’introduction du volet coopération en tant que dimension essentielle dans le Statut de Rome notamment dans le cadre de l’entraide, l’arrestation, la remise de la personne et l’exécution éventuelle de la peine dans le territoire guinéen.
Par ailleurs, le ministre indique que 450 victimes ont été entendues par les juges d’instruction et de disposition sont prises pour la sécurité des victimes à travers un texte législatif. Il s’agit de la loi portant protection des victimes, des témoins et des autres personnes en situation de risque.
Pour Alphonse Charles Wright, puisqu’ il s’agit d’un procès qui implique la haute hiérarchie militaire, l’objet visé est de préserver leur sécurité, leur dignité et leur bien-être physique et psychologique, ainsi qu’à assurer le respect de leur vie privée.
«La loi institue un mécanisme de protection, étant donné que dans le cadre de la lutte contre l’impunité, les victimes et les témoins jouent un rôle essentiel en matière d’administration de la preuve devant la justice pénale. Il en est de même devant une commission chargée de faire des enquêtes à la suite de crimes de masse et autres violations graves des droits de l’homme», souligne le Garde des Sceaux guinéen.