Suspendue il y a de cela plusieurs semaines, l’assemblée générale de l’Union des républicaines a repris ce samedi, 29 octobre 2022. Mais dans un contexte très difficile, à en croire le vice-président du parti, Bakary Goyo Zoumanigui qui a présidé la rencontre.
«Nous commençons nos assemblées générales dans un contexte très difficile pour l’UFR. Nous avons nôtre leader en exil. Nous avons nôtre secrétaire exécutif (Saïkou Yaya Barry ndlr) dans un hôpital de Tunisie où il a subi une opération et qui doit observer pratiquement trois mois sans activité. Le contexte est très difficile pour l’Ufr…», a-t-il martelé.
En ce qui concerne le dialogue, poursuit-il, les gens disent que les quatre coalitions (le quatuor ndlr) ne veulent pas aller au dialogue mais l’UFR a posé des conditions qui peuvent permettre qu’un dialogue inclusif se déroule dans notre pays, hélas. « Aujourd’hui, quand on nous appelle à un dialogue, nous dirons que notre leader est en exil, notre secrétaire exécutif est en prison. Alors comment nous pouvons aller nous asseoir autour d’une table ? », s’interroge le vice-président de l’UFR.
« Donc nous attendons. Le moment venu quand Nos souhaits seront pris en compte, nous irons autour de la table. Mais pour le moment, nous observons. Des facilitatrices ont été choisies. Ce sont des hautes personnalités que nous respectons. Ce qu’on nous demande, nous disons que pour ce choix, il aurait fallu quand même nous associer aux préparatifs du dialogue. Nous sommes à l’attente pour qu’ils nous associent aux préparatifs du dialogue », a indiqué Bakary Zoumanigui.
Par ailleurs, le vice-président de l’Union des forces républicaines s’est prononcé du déplacement effectué par la mission technique de la Communauté économique des États de l’Afrique a effectué sur Conakry, aucours duquel un accord a été trouvé entre la Guinée et la CEDEAO qui fixe la durée de la transition à deux ans. Pour Bakary Goyo ce n’est nullement un accord. D’après lui, c’est plutôt un rapport de mission. « Les experts de la CEDEAO qui sont venus ont élaboré un rapport. Ce rapport n’est pas un accord. Il faut faire la différence entre le rapport et l’accord.»
« Nous sommes en Guinée, il y a beaucoup de gens qui disent des choses qui ne sont pas réelles. Le rapport sera soumis aux Chefs d’États de la CEDEAO. C’est eux qui vont nous aider pour fixer la date réelle du démarrage de la transition. Chacun de nous a une idée. Mais ce n’est pas ce qui compte. Nous allons nous mettre derrière la solution qui sera trouvée avec les Chefs d’États de la CEDEAO. Nonobstant, nous avons nos réserves. On nous a dit au départ que la Justice sera la Boussole des actions du nouveau pouvoir. Malheureusement, c’est le contraire que nous constatons », a dénoncé Goyo Zoumanigui.
Bakary Goyo Zoumanigui conclut en soulignant que les autorités de la transition devraient associer les forces vives de la nation à l’établissement du chronogramme de la transition. Et cela, conformément à la charte qui leur a été présenté au lendemain du coup d’État.