Après avoir été condamné au paiement de 40 milliards de francs guinéens par le tribunal de première instance de Kaloum pour des faits de ‘’détournement’’ de 27 milliards de francs guinéens, l’ancien directeur général de la Loterie nationale de Guinée (LONAGUI), est sorti du silence ce lundi 30 mai, pour signaler avoir été jugé en ”catimini” par l’ancien ministre de la justice Me Mory Doumbouya et Mohamed Diané, ancien ministre de la Défense nationale.
A en croire monsieur Lansana Chérif Haïdara, sa mésaventure a débuté lorsqu’il aurait refusé d’octroyer ‘’secrètement’’ le marché de construction du bâtiment de la LONAGUI à la SOGEFEL, une entreprise qu’il qualifie de ‘’’Société écran’’ de Mohamed Diané.
«J’ai refusé à Diané une licence sur la construction du bâtiment de la LONAGUI, et il m’a poursuivi jusqu’au bout. Mohamed Diané est allé jusqu’à m’envoyer à mon domicile, un des entrepreneurs du nom de Kaké pour me demander de lui donner le marché. J’ai refusé en ordonnant à ce qu’on donne le marché à celui qui le mérite parce-que je ne suis pas dans les magouilles. Il voulait que ça soit cette entreprise (SOGEFEL), qui ait le marché pour pouvoir faire du n’importe quoi. J’ai été jusqu’à écrire au président de la République pour lui dire que Diané et Akinie Zézé Koivogui se sont ingérés dans les affaires de la LONAGUI. Diané et sa société venaient d’obtenir un marché en Sierra Leone pour 200 et quelques millions de dollars qu’Alpha les a aidé à avoir», a-t-il révélé, au micro de nos confrères de la radio Espace.
Après un appel d’offre, ledit marché sera finalement céder à l’entreprise African Germany. Ce qui n’a pas été du goût du conseil d’administration de la LONAGUI, a ajouté Chérif Haïdara : «Il y’a même des membres du conseil d’administration qui sont venus me voir lorsque l’entreprise African Germany, très sérieuse, qui respecte les délais et qui travaille dans les règles de l’art, a finalement obtenu le marché pour me faire le reproche par rapport à cela. Ils ont tout fait pour saboter cette entreprise, et dès que j’ai été relevé de mes fonctions, mon successeur Aminata Sylla a refusé de reprendre alors que le monsieur avait payé toutes les garanties à la banque.»
Appeler à comparaître ce lundi devant la CRIEF, Chérif Haïdara estime que ce dossier de détournement est sans fondement : «C’est un faux dossier dans lequel il n’y a rien du tout, il n’y a pas des faits.»