En détention à la maison d’arrêt de Conakry depuis le 04 janvier 2021, le procès de Mamady Onivogui, coordinateur du mouvement Elazologa s’est ouvert ce lundi 29 mars 2021, devant le tribunal de première instance de Dixinn.
Ce médecin de profession et opposant au troisième mandat d’Alpha Condé est poursuivi pour « participation à un mouvement insurrectionnel, association de malfaiteurs ; menaces notamment de violences par le biais d’un système informatique».
Devant le juge Aboubacar Mafering Camara, le prévenu n’a pas reconnu les faits qui lui sont reprochés. Ce membre du FNDC précise que le compte qui a fait les publications sur les réseaux sociaux n’appartient pas aux structures du mouvement Elazologa dont il est coordinateur national.
«Je ne reconnais pas les publications. Je n’ai insulté aucun membre du gouvernement. Je ne suis pas Mamaly Onivogui, mais plutôt Mamady Onivogui».
Poursuivant, le natif de Macenta souligne qu’au moment de son arrestation, il aurait reçu des menaces venant du Directeur centrale de la police judiciaire (DCPJ). «Fabou Camara m’a dit qu’on va te déposer dans un lieu où tu vas regretter. On m’a mis dans la même cellule que les fumeurs de drogue».
Dans son réquisitoire, Daouda Diomandé substitut du procureur près le tribunal de première instance de Dixinn a requis la peine de dix ans de réclusion criminelle et d’une amende de 100 millions contre l’activiste de la société civile.