En réponse à Cellou Dalein Diallo qui a appelé les journalistes à se mobiliser contre les restrictions de l’internet et le brouillage des fréquences de Fim Fm et Espace Fm, le ministre Porte-parole du gouvernement a fustigé ce qu’il a qualifié d’incitation à la violence.
L’opposant en exil depuis plus d’un an, accuse les autorités de la transition d’être derrière les restrictions actuelles de la liberté de presse, d’expression et d’information. “Ces pratiques récurrentes, commanditées par le pouvoir, ne visent qu’à museler la presse et à faire taire toutes les voix dissonantes en violation des lois de la République et des engagements internationaux de notre pays”, a dénoncé le président de l’Ufdg qui, par la même occasion, a appelé les journalistes à “se mobiliser pour défendre la liberté de la presse et le plein exercice de leur noble métier”, a-t-il écrit Facebook.
Du berger à la bergère, Ousmane Gaoual Diallo par ailleurs ministre et Porte-parole du gouvernement et ancien membre de l’Ufdg, s’est indigné contre cet appel de Cellou Dalein Diallo qui, selon lui, incite au “désordre et à la violence”. “Nous observons avec inquiétude que certains acteurs politiques semblent exploiter chaque problème national pour inciter au désordre. Cette approche, loin de favoriser un dialogue constructif, risque d’exacerber les tensions et de compromettre la stabilité nationale. (…) L’incitation à la division et à la haine ne sont pas en accord avec notre vision d’une nation unie, une valeur que nous devrions tous chercher à préserver. Nous rejetons catégoriquement toute idée d’encourager des mobilisations susceptibles d’avoir des conséquences graves sur la vie des citoyens et de perturber l’ordre public. En réaffirmant notre engagement indéfectible envers toutes les libertés, y compris la liberté de la presse. Nous encourageons un débat ouvert et respectueux sur les enjeux nationaux », a-t-il réagi sur X.
S’inscrire dans l’opposition selon Ousmane Gaoual Diallo ne justifie en aucun cas “l’incitation à la haine ni la déstabilisation de son propre pays à des fins personnelles”.
Il faut rappeler que depuis quelques jours l’Internet est bloqué en Guinée. Les citoyens ne se connectent qu’à l’aide de VPN. Ce blocage a été critiqué par plusieurs acteurs sociopolitiques du pays et certains pointent un doigt accusateur les services gouvernementaux.
Guinée : Presse Solidaire alerte sur la perturbation de l’internet