Le mouvement syndical de l’éducation menace de boycotter la rentrée scolaire prévue en octobre prochain si toutefois les revendications des enseignants contractuels n’étaient pas prises en compte par le gouvernement de la transition.
Les négociations tripartites entre le gouvernement, le patronat et le syndicat au ministère de la Fonction publique se sont soldées par un échec, la semaine dernière. Le syndicat reproche au gouvernement de n’avoir pas proposé, jusque-là, une date pour le concours de recrutement des enseignants contractuels. “Il était question maintenant que nous venions voir la date et les modalités de ce concours. Mais hier [vendredi 25 août 2023], on nous fait comprendre qu’il faut encore procéder au recensement biométrique. C’est là-bas qu’on a commencé à ne pas se comprendre. On a dit attention, en janvier, vous aviez dit que vous allez payer les gens, en lieu et place de la paie, on a vu un recensement bidon qui n’a rien donné. Aujourd’hui, vous avez 9 mois d’arriérés à payer, vous avez douze mois de primes d’incitation à payer, parce que ce n’est pas quelqu’un qui vous a forcés à signer», a déploré Michel Pépé Balamou, secrétaire général du Syndicat National de l’Éducation (SNE).
Les enseignants donnent au gouvernement jusqu’à jeudi prochain, pour trouver “un terrain d’entente’’. Passé ce délai, ils menacent de “claquer la porte des négociations”. “Sachez que tous les syndicats qui sont autour de la table disent que tant que vous n’êtes pas engagés dans la fonction publique, tant que vos arriérés ne sont pas payés, il n’y aura pas de cours. Tous les enseignants titulaires, tous les enseignants contractuels, voire les enseignants du privé, on fera front commun cette fois-ci et dans 72 heures de grève, des solutions à nos problèmes seront trouvées. Si vous voyez que les grèves durent c’est parce que les syndicats sont divisés. Mais, maintenant, tous ces syndicats ont conjugué le même verbe. Donc, dès qu’on donne le mot d’ordre, ça va faire trembler de Kassa jusqu’à Yomou », a prévenu Michel Pépé Balamou.
« S’ils veulent une rentrée scolaire paisible au compte de l’année scolaire 2023-2024, qu’ils acceptent les propositions du mouvement syndical », a ajouté Alseny Mabinty Camara, coordinateur national des enseignants contractuels.