L’Association des Blogueurs de Guinée (ABLOGUI) est montée au créneau contre les fournisseurs d’accès à l’internet et le régulateur guinéen ce samedi 27 mai 2023. Cela fait suite au blocage des réseaux sociaux et certains sites d’information dans le pays qui a duré près de 10 jours (du 17 au 25 mai).
En Guinée, les fournisseurs d’accès internet sont entre autres : Mouna technologie, Vdc télécom, MTN Guinée, Orange Guinée et Cellcom. Depuis le blocage des réseaux sociaux et certains sites d’information en Guinée ses sociétés sont restées muettes sur la situation. Pas un seul communiqué pour décliner ou assumer une responsabilité dans ce sens.
Du côté du régulateur, l’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPT) s’est murée dans le silence. La seule explication donnée par le ministre Porte-parole du gouvernement est d’assimiler ce blocage – avéré après les tests effectués par Ablogui- à une panne.
« Le monitoring que nous avons effectué confirme le rétablissement de Facebook, Messenger, YouTube, WhatsApp, Instagram et TikTok depuis le 23 mai 2023… Un autre test effectué le 24 mai, uniquement sur les 15 sites bloqués a montré que les perturbations persistaient toujours (5 testeurs sur 10 n’avaient pas accès à ces sites). C’est finalement dans la soirée du 25 mai que nous avons constaté un retour à la normale », indique l’association.
ABLOGUI sollicité vivement des Fournisseurs d’Accès à Internet des explications aux Clients et réaffirme son appel aux organisations de la société civile, aux organisations professionnelles de la presse ainsi qu’au syndicat de la presse à poursuivre la mobilisation pour exiger la levée totale de cette censure liberticide. Elle invite enfin les concernés à documenter les faits pour des éventuelles actions judiciaires.
« Constatant la gravité des actions en cours dans le pays, ABLOGUI attire l’attention des internautes et des entreprises de presse sur la nécessité de documenter la censure et ses conséquences pour d’éventuelles actions judiciaires qu’elle entamera contre les personnes ou les Institutions qui auraient joué un rôle dans l’entrave à ce droit fondamental ».