La Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale Internationale a tenu une conférence de presse ce jeudi 28 mars 2019, à la Maison de la presse à Coléah. Cette organisation de la société civile a dénoncé de graves violations des droits de l’Homme et de la constitution guinéenne. Elle a réclamé l’indemnisation des victimes et la traduction en justice des agents de l’État impliqués dans la vente de ces domaines.
Dans une déclaration lu par le chargé de communication de la CGCPI, Boussiriou Diallo, l’organisation a dénoncé la forme utilisée par l’État, pour la récupération ces domaines.
Selon elle, “les agents de l’État ont effectué cette opération de déguerpissement dans la violence et le mépris à l’égard de ses propres citoyens, alors que toute action politique doit être entreprise pour améliorer le cadre de vie des populations et non le dégrader“.
L’organisation a déploré la démolition des concessions de 12.324 personnes sans les indemniser, la mise en péril de l’éducation de 1224 élèves, des écoles et lieux de culte détruits, des blessés et des arrestations arbitraires, ainsi que l’absence de projets de mise en valeur de ces domaines.
Des agissements qui violeraient tous des articles de la constitution et des textes internationaux dont la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Elle a donc rappelé au gouvernement qu’aucune situation d’exception ou d’urgence ne doit justifier les violations des Droits humains.
C’est pourquoi la CGCPI a réclamé la publication des preuves d’indemnisation des habitants qui se sont installés à Kaporo-Rails en 1989 et d’indemniser ceux qui ne l’ont pas été ( Kaporo-Reails, Kipé II et Koloma).
Elle s’est aussi engagée à aider le gouvernement guinéen à traduire en justice tous les fonctionnaires qui seraient impliqués dans des activités de corruption liées aux attributions et cessions des parcelles de la zone.
L’organisation a surtout demandé la vulgarité des domaines publics de l’État et des textes qui les régissent, à travers l’organisation d’une conférence nationale sur le foncier, pour prévenir des crises similaires.
Elle a par ailleurs proposé ses services de guide aux victimes, pour tout besoin qu’elles auront dans leurs saisines des instances judiciaires nationales ou internationales.