C’est en présence de plusieurs cadres du CNRD et du gouvernement que le ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi a procédé ce samedi 27 mai à la pose de la première pierre du tout premier village numérique du pays.
Dans l’espoir de répondre aux attentes du marché dans le développement de l’économie numérique, le gouvernement sous le financement de l’ARPT, de l’Agence national du service universel des télécommunications et du numérique et du Budget National de Développement (BND), compte bâtir une école numérique répondant à toutes les attentes de ces futurs élèves et étudiants.
Alpha Bacar Barry ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi lors de son discours est revenu sur la nécessité de se doter d’une telle infrastructure : « C’est quoi le village numérique de Guinée ? Il s’agit d’installation polytechnique, multiniveaux qui va permettre de construire les champions du digital de demain, les champions guinéens. Multiniveaux parce que les installations vont permettre d’accueillir des élèves au niveau primaire, de leur donner une éducation orientée vers le digital jusqu’à l’université au niveau ingénieur. Dans ce parcours, il y aura, au-delà du pôle éducation numérique, le pôle entrepreneuriat numérique. Les Guinéens qui se distingueront par leurs idées, par leurs innovations vont trouver sur ce site, des infrastructures et un programme qui va les aider à grandir et devenir des grands entrepreneurs et à proposer leurs services et produits à la Guinée et au reste du monde. Les Guinéens sont intelligents. »
Selon Alpha Bacar Barry la mise en place de ce programme d’enseignement permettrait aux guinéens d’être productifs et participer aux compétitions régionale et mondiale sur les questions du digital.
Ce complexe qui sera bâti sur une superficie de 46 707,12 m2, comprendra quatre blocs pédagogiques, un bloc administratif, une résidence pour étudiants formée de deux bâtiments, un amphithéâtre, une bibliothèque, une résidence des professeurs, un centre sportif, des constructions secondaires, des aménagements extérieurs et des Voiries et réseaux divers (VRD), le tout pour un délai d’exécution de 12 mois.
Pour le Premier ministre Bernard Goumou, tous les moyens sont déployés par son gouvernement afin de permettre à la Guinée de multiplier les initiatives pour rattraper le retard dans le domaine de l’économie numérique et du digital.
« C’est une vision de l’avenir de notre pays ; une vision dans laquelle nous devenons une nation prospère et compétitive sur la chaîne internationale. Nous sommes donc déterminés à faire de la Guinée un acteur majeur dans la révolution numérique en Afrique. Nous savons que notre pays a pris suffisamment de retard dans le développement de ce secteur. On a dû attendre 26 ans avant d’être reliés au premier câble sous-marin en juin 2014. En fin 2018, la Guinée était classée l’avant-dernier pays africain pour la qualité de l’internet. Et aujourd’hui encore, le déploiement du Backbone national n’a pas encore produit tous ses effets escomptés. C’est pourquoi le CNRD et le gouvernement se sont engagés à réduire la fracture numérique en accélérant l’accès à ce backbone national par les services publics de grandes entreprises et les fournisseurs d’accès à internet. Consciente donc de ce potentiel de cet outil et de la valeur créée par l’usage répandu et démocratique du numérique dans les pays à ressources limitées, la Guinée va multiplier les initiatives pour rattraper ce retard ».
Dans cette école numérique, quatre axes y seront développés notamment le pôle éducation numérique qui a pour objectif d’inculquer aux jeunes la culture du numérique, le pôle entrepreneuriat numérique qui est un pilier essentiel de la croissance économique, le pôle école national numérique qui permettra de transformer l’École nationale des Postes et Télécommunication en École nationale du Numérique. Il y aura également le pôle recherche et développement qui regroupe l’ensemble des processus de développement pour concrétiser les idées des jeunes apprenants.
À signaler que le coût global de réalisation de cet ouvrage s’élève à cent vingt-cinq milliards cinq cent soixante-quinze millions huit cent cinquante mille cinq cent quatre francs guinéens (125.575. 850.504 GNF).