L’ancien directeur général du Fonds d’entretien routier (Fer), Souleymane Traoré a été entendu ce lundi 27 mars devant la chambre de jugement de la Crief.
Poursuivi pour des faits présumés de détournement des deniers publics, de blanchiment de capitaux et de corruption, Souleymane Traoré a fait un aveu à la barre.
« Il serait malhonnête de ma part monsieur le président de ne pas reconnaître, en tant que Directeur général d’une structure étatique comme le FER, que des entrepreneurs me faisaient par moment des gestes », a-t-il avoué devant Francis Kova Zoumanigui.
Le président demande si en contrepartie, il donnait des marchés à ces entrepreneurs. Le DG du Fonds d’entretien routier souligne qu’il ne gérait pas directement les marchés, ceux-ci le faisait en reconnaissances de son efficacité à la tête du Fonds.
« Les paiements se faisaient dans l’intervalle de 15 jours à un mois. Nous avons ramené ce délai à sept jours. Donc, c’est en guise de reconnaissance de cette célérité, cette efficacité, la collaboration, parce que nous sommes des collaborateurs, que certains viennent par exemple au mois de ramadan, ils vous envoient un mouton, un bœuf. C’est parce qu’ils me considèrent comme le bailleur, comme celui qui les paie », ajoute-t-il.
L’audience est renvoyée au 3 avril 2023 pour la suite des débats.