Un message radio de l’état-major de l’armée de terre adressé aux différentes unités militaires du pays en prélude aux élections législatives et le référendum prévues pour le 1er mars a fait le tour des réseaux sociaux et des médias ces derniers jours. Certains ont estimé qu’un couvre-feu va être instauré pendant ces élections. Cela a créé la psychose dans la capitale Conakry notamment. Aladji Cellou Camara, patron de la Direction de l’information et des relations publiques de l’armée, a donné des précisions sur ce message radio.
Dans un entretien qu’il a accordé à notre rédaction ce mercredi, 26 février 2020, le Directeur de l’information et des relations publiques de l’armée a apporté des précisions sur cette confusion.
Selon Aladji Cellou, il n’a jamais été question d’un couvre-feu, mais plutôt d’une patrouille diurne et nocturne : « Il n’y aura aucun couvre-feu qui soit instauré nulle part en Guinée. Vous avez peut-être entendu la fuite d’un message radio adressé aux différentes unités du pays, qui parle plutôt de patrouille le long des frontières, des patrouilles nocturnes et diurnes en prélude aux élections et après les élections. Il n’y a pas de couvre-feu. Lorsqu’il y aura de couvre-feu, on ne va pas le cacher, parce que c’est une disposition légale. »
Le responsable de la DIRPA rassure que l’armée ne sera pas impliquée dans la sécurisation des bureaux de vote le jour du scrutin, parce que soulève Aladji Cellou, cela n’est nulle part mentionné dans les lois de la République : « La sécurisation des bureaux de vote relève de l’unité spéciale de sécurisation des élections (USSEL) qui a été instituée dans ce cadre et qui est composée de la police et de la gendarmerie. En cas de besoin on peut faire appel à l’armée pour appuyer la police et la gendarmerie. Et là aussi, des militaires seront déployés sur le terrain et cette participation se fera sans armes. »