Le syndicat de la presse privée de Guinée n’a pas tardé de réagir à la nomination des membres de la Haute Autorité de la Communication.
C’est à travers un décret du chef de l’État lundi dernier, que la nouvelle équipe de la HAC a été mise en place.
Cette nomination sonne comme une déception au sein du SPPG, qui espérait obtenir une place au sein de l’institution en charge de régulation des médias en Guinée.
Joint au téléphone, le chargé de la communication de cette structure n’a pas caché sa déception au regard de tout ce que le syndicat a mené comme combat sur le terrain dans le cadre de la défense de la liberté de la presse.
« Nous sommes au regret de constater que le syndicat n’a pas été pris en compte dans la composition de la nouvelle équipe de la HAC », reagit-il
Ce qui justifie cette mise à l’écart du SPPG dans cette nomination, c’est le manque de considération des autorités guinéennes vis-à-vis de la presse guinéenne, croît savoir ce membre du bureau du syndicat.
Mohamed Barry fustige aussi l’attitude de certains patrons de presse, qui selon lui, n’ont aucun intérêt que le syndicat soit représenté à la HAC.
« Aujourd’hui le syndicat n’est pas à la HAC parce que certains patrons de presse haineux pensent qu’une fois le syndicat à la HAC, cela va jouer sur leurs intérêts, ou ça sera une façon de découvrir toutes les magouilles qu’ils sont en train d’orchestrer au niveau de cette institution », dénonce t-il
Ils sont au total treize (13) membres désignés par leurs structures d’origine, qui composent la nouvelle équipe de la HAC.
Mohamed Barry ne fonde aucun espoir sur cette équipe dans sa nouvelle configuration actuelle.
« En ce qui concerne les attentes, ça va être la routine. Il ne faut pas s’attendre à un miracle », estime le journaliste
Cependant, notre confrère salut la forte représentativité des femmes au sein de l’institution.
« Peut-être la seule chose qu’il faut saluer dedans c’est la représentativité féminine. Si non le reste je m’attends pas à grand chose », insiste-t-il
Enfin, Mohamed Barry dit craindre que la liberté de la presse et d’expression chèrement acquise ne soient davantage malmenée sous le régime du président Alpha Condé.