Le président du Conseil national des organisations de la société civile (CNOSC) s’est exprimé ce mardi 25 février 2020 sur le retrait de mission d’assistance de l’OIF du processus électoral en cours en Guinée.
Selon cet activiste de la société civile, ce retrait est une sorte de dédouanement de la part de cette institution internationale: « Pour moi, ce retrait n’est qu’une façon de se dédouaner parce qu’une semaine de la tenue du scrutin, c’est un peu compliqué. Mais l’accompagnement de l’OIF qui a été toujours brandi par la Commission électorale nationale indépendante comme une caution technique morale est importante. Sa prise de position mérite d’être analysée avec beaucoup de réflexion.»
Toutefois, rappelle le président du CNOSC, la qualité d’une élection ne dépend pas seulement de l’accompagnement de la communauté internationale. Elle dépend aussi, selon lui, d’un certain nombre de critères qui sont de critères internes, de critères d’ordre juridique.
« Les critères juridiques c’est le respect de la loi, les critères techniques, est que les opérations électorales doivent être déroulées dans l’espace et dans le temps, qui garantissent une élection libre transparente et crédible», ajoute-t-il.
L’autre contrainte liée à ces élections législatives et le référendum, poursuit l’activiste, c’est la liberté politique et citoyenne et la crédibilité des institutions nationales qui sont en charge d’organiser ces élections.
Il y a des pays où l’OIF n’intervient pas, explique Dansa Kourouma, mais qui parviennent à organiser des bonnes élections.
« Mais comme c’est notre compagnon, qui nous accompagne, qui se retire en cours de route, il faut nous interroger pourquoi il se retire ? Mais cela ne veut pas dire que nous n’arriverons pas à notre destination», conclut-il.