À l’occasion d’une conférence, ce samedi 25 novembre 2023, le Forum des forces sociales de Guinée (FFSG) a annoncé avoir saisi la Cour suprême d’une requête aux fins d’annulation du décret portant nomination des chefs de quartiers et présidents de districts.
Dans une déclaration faite à cet effet, les forces sociales ont fustigé la militarisation administrative sans précédent de toutes les régions administratives, préfectures et sous-préfectures du pays depuis le coup d’Etat du 05 septembre 2021.
Faisant allusion de la décision du chef de la junte de faire nommer les chefs des quartiers par les gouverneurs, le forum a exprimé son opposition à «la volonté» du CNRD de faire des quartiers et districts des «instruments politiques» en violation des lois.
C’est dans ce cadre, qu’ « une requête aux fins d’annulation du Décret du 09 août 2023 portant nomination des Présidents de Districts et de Quartiers par les gouverneurs de régions. Cette requête faite pour excès de pouvoir contre le président de la transition, introduite par notre conseil à la date du 05 octobre 2023, après plusieurs tentatives d’obtention de la copie physique dudit Décret sans succès, constatées par voie d’huissier, a été enregistrée à la Cour suprême le 09 octobre 2023 sous le N°1809.»
Profitant de cette même occasion, le FFSG affirme que les Guinéens dans leur majorité de façon déclarée ou non, « ont totalement perdu fois en la CRIEF dans sa version actuelle avec des longues détentions préventives et des poursuites visiblement sélectives ou politiques, vivent dans un sentiment d’insécurité totale. Cette situation de psychose et de manque de confiance galopant dans la capacité des autorités de la transition à jouer leur rôle régalien s’explique par :
Les attaques régulières à mains armées des personnes partout dans le pays par des bandes organisées avec des pertes énormes de leurs avoirs financiers et matériels ;
Des aveux d’impuissance de la part des autorités avec des évasions spectaculaires à répétition des prisons accompagnées de paniques publiques et de graves violations de droits humains.
C’est aussi le cas des déclarations sans assurance sécuritaire pour les populations, comme des présences présumées de terroristes sur le sol guinéen et des injonctions de poursuite sur les réseaux sociaux pour des faits de trahison et de détention d’armes, sans présenter des indices précis ou des éléments matériels».