Le responsable des stratégies et de la planification du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) était l’invité du journal Afrique de RFI, ce jeudi 25 juillet 2024. Sékou Koundouno est revenu sur les déclarations faites par Mohamed Cissé, ex-codétenu de Foniké Mengué et Billo Bah.
Les trois activistes, à savoir Oumar Sylla alias Foniké Mengué, Mamadou Billo Bah et Mohamed Cissé, ont été arrêtés manu militari le 9 juillet 2024 aux environs de 22 heures au quartier Minière, chez le coordonnateur national du FNDC. Selon les explications de Mohamed Cissé, qui a été finalement relâché par ses ravisseurs, ils ont été soumis à toutes formes de tortures avant d’être transférés à Kassa. Cissé a nommément cité le Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale, le général Balla Samoura, qui lui aurait dit au téléphone sur un ton menaçant : « Sachez que nous sommes prêts à tout et que tout ce que vous fomenterez ici sera voué à l’échec. »
Suite à cette sortie du rescapé, Mohamed Cissé, Sékou Koundouno estime que le gouvernement « est pris de panique avec les révélations de Mohamed Cissé qui prouvent que nos camarades Foniké Mengué et Billo Bah ont été arrêtés, enlevés et torturés ».
Cet activiste, qui vit en exil, affirme que dans un État sérieux, la justice se serait saisie de ces éléments. Malheureusement, déplore-t-il, « toutes les institutions sont inféodées aujourd’hui à Mamadi Doumbouya. Nous sommes dans un État de non-droit, où les libertés individuelles et collectives ont été complètement supprimées, où les médias les plus crédibles ont été fermés, où l’opposition politique et sociale n’a plus le droit à la parole. C’est pourquoi nous sommes résolument engagés et déterminés au nom du peuple de Guinée à mettre fin à cette bêtise au plus tard le 31 décembre 2024. »
À rappeler que le porte-parole du gouvernement de la transition, Ousmane Gaoual Diallo, a nié toute implication des autorités de la transition dans la disparition forcée de Mamadou Billo Bah et Foniké Mengué.