Le guinéen Professeur Siba Grovogui fait partie des cadres guinéens qui accompagnent l’ancien président Sud Africain Thabo Mbeki dans son ambition de voir le continent africain amorcer un nouvel élan pour son développement.
Présent ce jeudi 25 mai 2023 à la conférence axée sur la célébration de l’anniversaire de l’Union africaine aux côtés de son frère et ami Thabo Mbeki, il a invité les intellectuels africains à s’engager dans le combat pour la renaissance de l’Afrique.
Selon lui, contrairement aux idées qui se développent dans la tête de certains intellectuels du continent, le panafricanisme va au-delà d’un problème d’État.
“Le projet de panafricanisme on l’a toujours conçu comme un d’État alors que c’est un problème de société. Alors moi en tant qu’intellectuel je viens à Conakry pour identifier les problèmes de l’Afrique, chercher des solutions, montrer le chemin par lequel on peut passer pour aider nos gouvernants, nos artistes, nos producteurs, l’industrie et tout le monde à se prendre en charge. C’est ce message que je lance à l’endroit des intellectuels africains et à la société civile”.
Le panafricanisme est un concept qui date du 19e siècle rappelle le Professeur Grovogui. “L’idée de la renaissance africaine c’est une étape au-delà des ambitions, au-delà des souhaits et au-delà des déclarations”, estime-t-il.
Mais qu’est-ce qui a réellement motivé l’engagement de cet intellectuel guinéen auprès de l’homme d’État Sud africain Mbeki? Professeur Grovogui apporte des précisions.
“La raison pour laquelle l’idée de la renaissance africaine m’a interpellé, c’est quand j’ai entendu le président Mbek s’identifier en tant qu’africain. Depuis que l’Union africaine a été créée, on a jamais parlé de la renaissance africaine d’une manière aussi concrète. La deuxième idée est que le président Mbeki a insisté sur le fait que nous devons prendre notre responsabilité, pas que les dirigeants, mais tout le monde. Et moi en tant que professeur je suis venu identifier seulement un problème, trouver une solution à ce problème et dire comment on peut le résoudre. Nos aînés nous ont libérés c’est à nous de prendre nos responsabilités et proposé des solutions concrètes”, a-t-il conclu.