Les velléités d’une nouvelle constitution pour un troisième mandat en faveur d’Alpha Condé, les conditions de la mise en place du CNT qui a facilité l’organisation des élections de 2010, ces points ont été abordés par l’ancien Premier ministre sous le régime du feu Général Lansana Conté, sur le plateau de la chaîne Africa24.
Alpha Condé est venu au pouvoir grâce aux évènements qui ont conduit le pays à une transition en 2010, et qui a favorisé la mise en place d’une Constitution qui a aussi conduit les Guinéens aux urnes. Mais les formes de cette Constitution ont été biaisées, martèle l’ancien chef du gouvernement du feu Général Lansana Conté.
Le moment n’est non seulement pas opportun pour la mise en place une nouvelle constitution,
«mais il y a une chose que les gens ne savent pas que je vais dire ici. Ce ne sont pas les militaires qui ont imposé le conseil national de la transition, parce que dès l’arrivée des militaires au pouvoir, ils ont dissout l’Assemblée nationale. Et elle était dissolvable parce que le mandat de cette Assemblée avait expiré de vingt-quatre ans», a expliqué l’ancien Premier ministre, Lansana Kouyaté.
Le président du PEDN insiste que c’est des partis politiques, et sociétés civiles, qui ont constitué les forces vives de la nation, et ont imposé aux uns et aux autres de ne pas aller aux élections sans qu’il n’y ait une constitution. «Ce ne sont pas eux qui ont imposé le CNT».
Au-delà, il y a eu consensus sur la limitation des mandats à deux, rappelle le président du PEDN. Ceci dit, la présente constitution ne doit subir d’aucune modification», exprime-t-il. «Parce que c’est verrouillé», soutient Lansana Kouyaté.
«On a décidé que quiconque est élu président, au plu tard dans les six mois, après son élection, devrait soumet cette constitution à l’approbation du peuple, pas une autre constitution», se souvient le leader du PEDN.
«Les gens parlent au nom du peuple, c’est le mot le plus trompeur. Quiconque veut s’installer, enraciner la dictature, parle du peuple. Moi, je préfère le terme citoyen. Au nom des peuples, quelles bêtises ! N’a-t-on pas fait au nom du peuple»? , s’interroge t-il, avant de confirmer sa participation aux prochaines élections.