Comme nous vous l’annoncions précédemment, les débats de fond dans le procès qui oppose le chroniqueur Mohamed Mara à Ahmed Cheick Fofana alias « Cheick Affan » ont commencé ce mardi 25 février, devant le tribunal de Première Instance de Mafanco.
Cheick Affan est poursuivi pour « menace de mort, diffamation, d’injures et diffusion des données portant atteinte à la dignité humaine », au préjudice de Mohamed Mara.
Au cours des débats, celui qui dit défendre la cause des sousous (ethnie majoritaire à Conakry et environs), n’a pas reconnu certains faits qui lui sont reprochés. Cependant, Cheick Affan reconnaît certains de ses posts Facebook, dans lesquels il qualifie le plaignant de vendu et d’être à la solde d’une communauté et de l’UFDG.
À la question de savoir, la communauté qui aurait acheté Mohamed Mara, Affan n’a pas daigné répondre. Poursuivant, la partie civile a cherché à comprendre pourquoi Cheick Affan n’a pas saisi la police ou les juridictions quand il s’est senti attaqué par le chroniqueur, dans une émission radio, à cette question également Affan dit ne pas avoir de réponse.
Pour la défense, les faits présentés à la barre ne sont pas suffisants pour parler de menace de mort, de diffamation, ou d’injures. Pour eux, Mohamed Mara aurait été le premier a attaqué, raison pour laquelle leur client a répliqué en le qualifiant de vendu.
Sur une question de Me Alpha Yaya Dramé, la partie civile a demandé au prévenu s’il dispose de preuves que le chroniqueur est vendu à une communauté, la réponse a été « Non ».
À la demande de la partie civile, une vidéo de 10 minutes a été projetée, dans laquelle Cheick Affan réitère les mêmes propos, cette fois-ci en y ajoutant Moussa Yero Bah, également journaliste, qu’il dit être vendue à sa communauté.
À la demande du ministère public, le procès a été renvoyé au 30 mars 2020, pour les plaidoiries et réquisitions.