Dans une publication sur sa page Facebook, Alpha Saliou Wann président de l’Alliance des forces démocratiques (AFD) résident aux États Unis d’Amérique s’est exprimé sur l’actualité sociopolitique en Guinée notamment le fichier électoral et les élections qui pointent à l’horizon.
Cet opposant au régime Alpha Condé souhaite que le fichier électoral guinéen et la gestion logistique des élections en Guinée soient confiés au programme des nations unies pour le développement (PNUD).
Pour lui, c’est une agence onusienne qui fera preuve de neutralité et de strict respect du code électoral guinéen.
“C’est par pragmatisme que j’ai toujours proposé de confier l’établissement du fichier électoral et la gestion logistique des élections au PNUD. C’est une agence onusienne qui fera preuve de neutralité et de strict respect de notre code électoral.
J’ai tiré les leçons de la faillite de la CENI. À part Ben Sékou Sylla, elle a toujours eu à sa tête des militants zélés du RPG qui sont passés par tous les moyens pour mettre un système de fraudes massives afin de faire gagner leur parti. Il faut accepter de regarder en face la triste réalité: la CENI est, à l’image de l’administration guinéenne, dans l’incapacité de respecter les textes de procédures, notamment en ce qui la concerne le code électoral. Pour le moment, il n’y a pas de remèdes à l’incurie de nos administrations. Il faut savoir que la création de la CENI était la solution pour mettre fin au contrôle des élections par l’administration. Le pouvoir n’avait pas besoin de manipuler le fichier électoral dans la mesure où la centralisation des résultats du vote se faisait à sa discrétion. Mais, avec l’instauration de la CENI, la transparence est de rigueur à toutes les étapes du processus, du moins sur papier: tous les acteurs impliqués reçoivent les résultats par bureau de vote dès la fin du dépouillement et ils participent à la centralisation des résultats au niveau des CACV. Il fallait donc organiser les fraudes dès l’établissement du fichier électoral : électeurs fictifs, enrôlement de mineurs, exclusion des citoyens dans les zones réputées proches de l’opposition etc. La parade consiste à confier cette tâche à une institution indépendante comme le PNUD qui ne recevra aucune instruction d’Alpha Condé et de son administration”, s’est-il expliqué.
Selon lui, c’est une tâche purement technique, un garde-fou supplémentaire pour garantir la transparence des opérations électorales.
“De même que nous acceptons les financements de nos élections par nos partenaires, il faut poursuivre sur cette voie en leur confiant cette mission technique pour nous éviter des crises post-électorales inutiles“, a-t-il conclu.