Parmi les cinq coalitions présentes ce mercredi 24 août 2022, à la rencontre avec le médiateur Thomas Boni Yayi, la CPR (coalition politique pour la rupture), a été la première à être reçue. Au sortir de la salle de réunion, Faya Lansana Millimouno a fait savoir que sa structure a exhibé ses préoccupation en face du missionnaire de la CEDEAO.
«Nous avons décliné nos préoccupations. Des questions nous ont été posés sur le cas de ceux qui sont en prison et ceux qui sont à l’extérieur du pays, qu’est-ce qu’il faille faire tout le monde autour de la table. Nous les avons promis que nous allons les déposer dans les minutes qui suivent notre mémo accompagné du chronogramme», a indiqué Faya Millimouno.
Selon le président du Bloc Libéral, Boni Yayi dit ne pas comprendre pourquoi des calendriers de manifestation se retrouvent sur les réseaux sociaux à chaque fois que son arrivée est annoncée sur Conakry: «Il a insisté sur le fait que du moment où les acteurs politiques ont accepté que la CEDEAO désigne un médiateur, et que ce médiateur soit disposé à travailler nuit et jour, qu’il ne comprend pas pourquoi à chaque fois qu’on annonce l’arrivée du médiateur, on voit des calendriers de manifestation sur les réseaux sociaux. Des manifestations qui continuent à coûter la vie aux Guinéens.»
Parlant de la durée de la transition, la coalition de Faya Millimouno dit soutenir les 36 mois votés par le Conseil national de la transition: «Nous avons dit que les dix points qui ont été mis sur la table par le CNRD, si nous voulons sûrement et ne pas revenir à une autre instabilité quelques années plus tard, il nous faut accepter les 36 mois. En tout cas, le souci c’est effectivement de s’assurer que chacun de nous privilégie le dialogue. Maintenant que ce dialogue a commencé, chacun sera entendu et une synthèse sera faite et on verra ensuite comment les gens vont être organisés selon les préoccupations qui auront été exprimées par les uns et les autres.»
Djély Mamadou Kouyaté