Dans le seul mois de juillet, plusieurs journalistes ont été interpellés par la Direction de la police judiciaire. Ils sont souvent accusés de diffamation ou de fournir de fausses informations sur les réseaux sociaux.
Le Syndicat de la presse privée de Guinée a rencontré les hommes de médias ce vendredi 24 juillet à Conakry. Les échanges ont porté sur les solutions en vue de freiner ces multiples interpellations à l’encontre des journalistes.
Le secrétaire général de ce syndicat a rappelé que les journalistes ont fait l’objet de ces multiples interpellations parce qu’ils ont utilisé les réseaux sociaux, notamment Facebook en lieu et place des organes de médias, pour diffuser certaines informations.
Or publier une information sans source sûre, conduirait un journaliste vers la cybersécurité. En Guinée, une agence se trouve à la Direction de la police judiciaire qui gère ce dossier.
“Si les confrères continuent de publier à travers Facebook, ça rentre directement dans le cadre de la cybersecurité et on ne le souhaite pas, si toutefois vous êtes fautifs, l’intéressé peut connaître la prison”, prévient Sidy Diallo.
“Donc, c’est de prioriser les organes de médias pour ne pas tomber dans cette histoire de cybersécurité.”
A ceux qui se plaignent contre les hommes de médias, le secrétaire général du Syndicat de la presse privée a plaidé:
“les journalistes ne sont pas leurs ennemis. On ne fait pas ce travail parce que nous sommes contre eux. Nous sommes en train de faire des investigations. Il ne faut pas que ces directeurs généraux, que ces ministres ou autres pensent qu’en jetant coup d’oeil sur leur gestion publique, la presse est en train de déranger. Non! Même le procureur de la République peut boucler un dossier à travers des investigations menées par un journaliste.”