Il s’agit d’un conflit qui a débuté en 2004, qui oppose la famille d’Elhadj Idrissa Kallo et Moryba Kourouma, autour d’un terrain situé à Sanoyah, dans la commune de Coyah. De cette date à nos jours, chaque partie réclame la paternité du domaine. Cependant, la famille Kallo dénonce une force exercée sur elle en vue de l’exproprier, par le biais des agents de police qui seraient complices du camp adverse.
Elhadj Idrissa Kallo affirme avoir acheté le domaine mis en cause, en 2004, à travers une relation. Le terrain en question possède une largeur de 15, 40 mètres et une longueur de 25, 50 mètres.
«J’ai payé la moitié du prix du terrain et sur place on m’a fait une attestation de vente. Elles (autorités du quartier, Ndlr), m’ont demandé de laisser de l’argent pour la confection de la donation et tout autre document y afférant. Quand mon donateur m’a remis ces documents, je leur ai payé le reste de l’argent. Dans la même semaine j’ai pris un maçon pour tracer faire un soubassement. De 2004 jusqu’en 2008 tout se passait bien. Je venais petit à petit élever le bâtiment… Un jour, un monsieur du nom de Lamine Jacques Camara est venu me trouver en train de travailler sur le terrain, il m’a fait savoir que la zone l’appartenait. Pour éviter tout accrochage, je lui ait dit que, ça tombe bien que chacun de nous a un cédant. Alors va dire à ton cédant que tu as trouvé quelqu’un sur le site et je le ferais aussi à mon tour. Chose qu’il n’a pas faite. Dès que je suis rentré le même soir, il est parti casser tout ce que j’ai posé comme acte. Le lendemain je lui ait trouvé sur le terrain avec quelques membres du bureau de quartier. Il m’a défier en me disant de faire recours à la justice», a expliqué le plaingnant.
Il ajoute qu’un premier procès l’avait opposé à monsieur Lamine Jacques au tribunal de première instance de Coyah, suite auquel il a été vainqueur, en 2009. Ainsi, pour se venger, son adversaire d’alors aurait revendu le domaine à Moriba Kourouma. Une autre situation d’hostilié va s’ouvrir.
“Les voisins m’ont appelé pour me dire que Moriba Kourouma est en train de travailler sur mon terrain. Ce jour, je suis allé à la gendarmerie de Coléah. Ceux-ci m’ont fait accompagner de deux gendarmes et un arrêt qu’on est venu lui remettre…” Plusieurs mois après, Moriba Kourouma se serait toujours “enteté’’ pour construire sur ce terrain. Il aurait meme modifié le salon et mettre la tôle sur la maison pendant qu’Elhadj Kalo avait avait déjà fait une élévation, a-t-il dit.
Des années s’écoulèrent. Néanmoins, de 2020 à nos jours, Elhadj Idrissa Kallo accuse monsieur Moryba Kourouma de faire usage de force afin de l’exproprier.
“Il (Moriba Kourouma) a pris cette fois-ci les loubards du quartier pour venir me déloger. À 5 heures, nous avons été attaqués mais grâce au bon voisinage, j’ai pu m’en sortir.” Des attaques contre sa famille de ce genre, ont été faites à plusieurs reprises d’après Elhadj Kallo, qui dit avoir vu des agents de la police du commissariat de Coyah en action, pour saccager sa maison.
Dans le meme cadre, le chef de quartier de Sanoyah Mangué Boungni est aussi indexé de soutenir Moryba Kourouma.
Interrogé à cet effet, monsieur Koutoubou a préféré ne pas répondre en tant que le dossier se trouve en procès. “Nous n’avons rien à dire dans ce problème. Puisque l’affaire a été jusqu’au tribunal. C’est au juge qu’il faut s’adresser pour vous situer. Moi je n’ai rien à vous dire. Je suis chef de quartier ça fait plus de 20 ans. Donc, si y a un problème, nous on parle à l’amiable, au-delà, c’est la justice qui tranche…”, martèle-t-il.
«Je ne suis pas parti par la force ou à travers ma relation. C’est la justice qui m’a envoyé…», a réagi Moriba Kourouma, travailleur à Topaz.
« C’est moi qui ait fait le soubassement, construire la maison, mettre la toiture. Il est venu mettre les portes et fenêtres et installer sa famille dedans. Vous pouvez vous renseigner au niveau du chef du quartier et les voisins… Quand la justice a tranché et on a envoyé le papier au quartier. Bien avant, le chef de quartier m’a appelé, on a appelé Elhadji Kallo, son tuteur et le mien. Son tuteur (son cédant Abou Soumah) a reconnu de l’avoir vendu qu’une démi parcelle à 6millions…Il (Elhadj Kallo) a été sommé de quitter ma maison en lui offrant une démi-parcelle par son tuteur, Abou Soumah, mais il a refusé», ajoute-t-il.
Éventuelle implication de la police
«Je ne suis pas parti avec la force. Je suis parti avec mon huissier et tout a été fait conformément à la loi. Je veux récupérer mon domaine coute que coute, mais je suis toujours derrière la loi.»