Dans une interview accordée à certains médias locaux dimanche 23 janvier 2022, le Premier ministre a annoncé le budget que son gouvernement doit avoir pour l’année 2022. Mohamed Beavogui parle de 26 mille milliards de francs guinéens.
Malgré que le chef du gouvernement reconnaît qu’il n’y a pas d’argent dans les caisses de l’Etat, Mohamed Beavogui rassure tout de même que l’année 2022 sera mouvementée. « Le principal arbitrage, c’est de répondre aux priorités de la Guinée sans argent. Mais nous avons travaillé. Nous avons quand même projeté des recettes sur l’année 2022 sur le niveau de 26 mille milliards de francs guinéens, donc avec des dépenses projetées pour 30 mille milliards de francs guinéens. Ce qui fait à peu près un déficit de 4 mille milliards que nous comptons boucher sur la base de bons du trésor et d’obligations. Aujourd’hui dans les conditions du COVID-19, il n’y a pratiquement pas de pays qui respectent ses 3 pour cents, mais nous voulons respecter la déontologie de la gestion financière le mieux que possible. Et c’est pour cela que nous avons mis ses objectifs. Mais ce sont des objectifs difficiles » reconnaît le locataire du palais de la Colomb.
Pour combler ce gap, le Premier ministre compte user de tous les moyens sans toucher les contrats de partenaires techniques et financiers. « Nous voulons avoir un regard un peu optimiste si c’est raisonnable. C’est pour cela que nous parlons d’un budget de vérité. La première des choses au niveau des recettes vous devez savoir que nous avons accéléré la modernisation du système des collectes des recettes fiscales. Nous allons travailler aussi sur l’élargissement sans pressions de la recette fiscale. Aujourd’hui personne ne paie son impôt. Depuis trois ans, le mécanisme du paiement des impôts foncier a été transféré à la présidence de la république. Plusieurs guinéens essaient de payer leurs impôts fonciers qui ne coûtent rien. 50 mille, 20 mille ou 30 mille mais mis ensemble c’est beaucoup d’argent. Nous allons remettre ça en place petit à petit. Nous allons regarder sans toucher les contrats que nous avons avec les partenaires qu’ils soient de l’industrie de mines etc… nous voulons tout simplement qu’on nous paye ce qu’on nous doit. Si on nous paie ce qu’on nous doit la situation sera différente sans toucher aucun contrat. L’économie guinéenne c’est les mines et l’agriculture après le reste c’est le commerce et service. Donc en regardant ces différents secteurs et en évaluant proprement vous verrez qu’il est bien possible d’avoir ces recettes de 26 milles milliards si nous travaillons correctement » a-t-il conclu.