Le Gouvernement et les syndicats de l’éducation viennent de mettre en place une commission qui se chargera du nettoyage du fichier au sein du système éducatif guinéen. Le Slecg version Kadiatou Bah parle non seulement d’une discrimination dans ce processus, et indexe le camp d’Aboubacar Soumah d’être responsable.
Le protocole d’accord signé au palais du peuple le 10 janvier 2018 entre le Slecg et le Gouvernement s’est passé sans certaines structures comme le Syndicat national de l’Education(SNE), la FSPE et le Slecg dirigé par dame Kadiatou Bah.
Interrogée, la secrétaire générale de l’autre Slecg se montre non préoccupée par ce geste mais tient compte de ce protocole en son point 2. Ce point concerne la situation de tous les enseignants. Qu’ils soient en situation de classe ou du personnel de l’éducation, édifie-t-elle.
D’après Kadiatou Bah qui complète ses propos, ce passage indique l’assainissement du fichier des travailleurs du système éducatif. «Personne ne peut dire qu’on va exclure les uns et les autres comme on est en train de l’entendre partout. Aujourd’hui, ils sont en train de dire qu’il faut mettre dame Kadiatou, la FSPE et le SNE à part (…). Je ne vois pas comment cette faction (Slecg dirigé par Aboubacar Soumah, ndlr), qui a fait une dissidence, qui n’a aucune légalité peut prendre le destin des enseignants? Cela nous écœure », affiche la secrétaire du Slecg.
La syndicaliste précise que ce recensement constitue un droit pour tous les syndicats du système éducatif de faire cet assainissement pour éviter un éventuel règlement de compte.
Kadiatou Bah et son équipe, sont pessimistes quant à l’aboutissement de l’opération du récensement
Pourquoi ? « En ce sens que nous sommes en train d’apprendre avec des constats réels qu’ils sont en train de remonter des listes de l’intérieur du pays jusque dans les 5 Communes de Conakry. De dresser une liste de tous les enseignants qui ont refusé d’observer leur mot d’ordre de grève. En quoi cela les intéresse? », souligne Kadiatou Bah.
Pour elle, c’est un travail transparent qu’ils vont effectuer, donc «dire que c’est une faction qui le fera au détriment des autres, là, on ne peut pas être d’accord parce qu’on ne sait pas ce qui est dessous», doute dame Kadiatou qui signale une sorte de discrimination dans ce processus.
Kadiatou Bah a touché de passage les plate-formes revendicatives mises en place par l’équipe d’Aboubacar Soumah. Elle laisse entendre qu’en tant que «syndicalistes, nous n’avons jamais reçu de formation qui nous pousse à faire une plate-forme revendicative concernant l’augmentation des salaires à base chiffrée. C’est à base des pourcentages», révèle la secrétaire générale de l’autre Slecg, même si apparemment elle serait hostile à cette appellation.