Le FNDC qui ne voulait reculer face à aucune ‘’intimidation ou médiation‘’, semble fléchir désormais. Néanmoins, cela reste dépendant de la réussite de la médiation de Thomas Yayi Boni, en séjour en Guinée depuis le week-end.
Billo Bah, ce membre de la coordination nationale du FDNC, estime que si le médiateur de la CEDEAO arrive a réussir à unir les forces vives de la nation, il n’est pas ‘’exclu‘’ d’arrêter les manifestations.
Il souligne que si les manifestants ont été intensifiées, «c’est parce qu’après une année de la junte au pouvoir, rien n’est encore clair, surtout qu’on est jusque-là pas satisfait de la gestion de la transition pour la junte militaire au pouvoir. Et nous sommes à presqu’une année jour pour jour, depuis la prise du pouvoir par le CNRD. Nous n’assistons qu’à des décrets. C’est pour cela que le compte à rebours est mis à zéro», a justifié l’activiste de la société civile.
Billo Bah signale qu’il a l’impression que la médiation se fera entre le CNRD et certaines coalitions politiques: «Et nous avons l’impression que toutes les manifestations qu’on a organisées jusque-là, pour se faire entendre, pour attirer l’attention des autorités sur le fait qu’il y a une crise, pour exiger un cadre de dialogue inclusif…, nous ne sommes pas entendus. Et lorsque nous continuons à organiser ou à initier des séries de manifestations c’est pour vraiment espérer que nos cris de cœur seraient entendus par nos autorités actuelles.»
Par ailleurs, le FDNC a envie de croire à la médiation de l’ancien président Béninois, Yayi Boni: «parce que nous sommes demandeurs d’un dialogue. Le peuple de Guinée a tant souffert et qu’on a envie vraiment de revenir à l’ordre constitutionnel et le rythme de la démocratie, pour que nous puissions parler de développement. Raison pour laquelle nous accordons cette chance au médiateur. Mais que cela ne nous empêche pas de dérouler notre calendrier. Et, si le médiateur réussit à obtenir quelque chose, nous allons arrêter. Dans une démocratie, la manifestation est légale (…)»