La deuxième ville du pays était le théâtre d’affrontements ce lundi 22 juin, entre forces de l’ordre et jeunes manifestants qui réclamaient le retour de l’électricité. Natif de Kankan, Dr Ousmane Kaba, le président du PADES pense que les jeunes de «Nabaya» ont tout à fait raison.
Pour l’ancien ministre des l’Economie et des Finances, le malaise est plus profond que ce que les jeunes réclament.
«Le malaise de Kankan est plus profond que l’électricité en réalité. Aucune route n’a été faite à Kankan. Cela fait dix ans qu’on est entrain de faire la route Kankan Mandiana avec une distance de 80 kilomètres. La route Kissidougou Kankan est impraticable chaque saison. Kérouané c’est la plus grande catastrophe. La seule route qui existe là-bas, c’est le goudron du général Lansana Conté, que moi-même j’ai cherché le financement en 1997 et que Cellou Dalein DIALLO en tant que ministre des Travaux publics a exécuté, donc c’est au crédit du président Conté. La ville qui est fief, mais c’est valable pour toutes les villes de la Haute-Guinée. C’est un malaise profond, qui ne se limite pas à l’électricité, y a aussi le chômage des jeunes.» a-t-il souligné.
A savoir si ces jeunes manifestants ne viennent pas de sa formation, Ousmane Kaba se défend :
«Ce n’est pas le rôle des partis politiques. Notre rôle, c’est de sensibiliser la population, sur une gouvernance qui n’apporte absolument rien et qui n’a que des promesses vides. Les jeunes de Kankan ont tout à fait raison, mais ce n’est pas la première manifestation. Quand le PADES a décidé de sortir, les loubards ont détruit le siège du parti, on a fait pour l’UFR mais aussi l’UFDG. Cela veut dire que les mécontentements sont là depuis longtemps.» a-t-il conclu.