Invité dans l’émission Mirador ce samedi 22 octobre 2022, le président du parti Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée (UDRG) s’est exprimé sur l’accord trouvé entre la mission technique de la CEDEAO et les autorités de la transition. Bah Oury a appelé les leaders politiques guinéens à changer de méthode.
Selon un communiqué rendu public hier vendredi, la mission technique de la CEDEAO et les autorités guinéennes, se sont accordées sur 24 mois, pour la durée de la transition. Pour le président de l’UDRG, c’est une étape importante qui vient d’être franchie pour la conduite de la période exceptionnelle. « c’était le nœud essentiellement qu’il fallait dérouler afin que la transition guinéenne puisse suivre un cours normal avec l’accompagnement de la communauté financière et internationale. C’est une excellente chose pour notre pays. Les 10 étapes ont été validées, et seront d’une manière ou d’une autre financées et accompagnées techniquement par la communauté internationale. Je pense que c’est un élément fondamental pour permettre à la Guinée d’avoir des instruments pour favoriser une gouvernance institutionnelle, politique et économique efficaces pour les années à venir dans notre pays.»
Sur la question d’un éventuel rejet de cette durée par les leaders politiques guinéens, notamment ceux qui forment le quatuor qui a tout récemment refusé de recevoir les facilitatrices du cadre de dialogue inclusif, l’ancien ministre de la réconciliation nationale déclare:
«S’ils(ANAD, le FNDC POLITIQUE, la CORED et le RPG Arc-en-ciel et alliés ndlr) changent pas de fusil d’épaule et de méthodologie, l’histoire se fera sans eux. La fin du régime de M. Alpha Condé marque la fin d’un cycle politique et tous ceux qui sont liés à cela nécessairement risquent de suivre la même voie parce que, la mentalité, le système de gouvernance vont totalement changer pour les années à venir. Donc, pour ceux qui veulent s’inscrire dans une dynamique où la Guinée nouvelle pourra émerger, il faut qu’ils changent de méthodes, de modes de pensées, et de paradigme dans leurs manières de faire la politique. S’ils ne le font pas, ils vont disparaitre parce que le peuple de Guinée aspire à la nouveauté , à une renaissance politique. Ça, je le dis et je l’assume, eux qui ne changent pas politiquement risquent de disparaitre.»