Le torchon brûle davantage entre les autorités de la transition guinéenne et le président en exercice de la CEDEAO. Après les annonces des sanctions relatives à la la durée de la transition, annoncées contre la Guinée, le CNRD, à travers le porte-parole de la présidence de la République, a répliqué aux propos d’Umaro Sissoco Embaló.
Le colonel Amara Camara a tout d’abord, clairement fait savoir que les autorités guinéennes ont «regretté» la sortie du président Embaló, qu’il a d’ailleurs qualifiée de « solitaire, irresponsable et inapproprié à l’égard du peuple souverain de Guinée», lors à New-York, lors de l’Assemblée générale de l’ONU.
Selon le ministre secrétaire général et porte-parole à la présidence, la démarche du président Embaló procède à une ”diabolisation” du régime de la transition en Guinée: «Chose qui ne marche pas en Guinée», d’après le bras droit du président Mamadi Doumbouya. Parce que, explique le colonel Amara, «ses intentions et son orientation sont connues. Toutes les démarches menées par lui ( Embaló, Ndlr) en lieu et place de la CEDEAO, étaient de nature à entériner son choix de candidat pour les futures élections. Nous ne laisserons personne prendre en otage la voix du peuple. Si cela nous vaut de l’acharnement, nous voulons rassurer la communauté nationale et internationale que le peuple souverain de Guinée sera au rendez-vous de l’histoire parce que, nous ne reculerons pas.»
Amara Camara ajoute aussi, que le «mensonge grossier et les propos qui s’apparentent à l’intimidation sont de nos jours des pratiques rétrogrades qui n’honorent pas son auteur et ternissent par la même occasion l’image de marque de la CEDEAO. Nous ne voulons pas porter cette marque c’est pourquoi, le temps est venu de dire ce qui a été dit en Guinée et qui est archi faux et décousu de tout sens. Ce dont il a été question dans les échanges est le contenu du chronogramme de la transition.»
Pour ceux qui interrogent l’histoire, indique le colonel Amara, «on sait qu’en Guinée et partout dans le monde, le Guinéen n’aime pas le manque de respect ou un quelconque dicta. Nous avons volontairement ouvert toutes nos portes à la CEDEAO mais, nous nous resignons d’accepter que l’image souverainiste de notre si chère institution sous régionale ne soit prise en otage par des sorties non maîtrisées et imprévisibles du président Emballo. Nous invitons les uns et les autres à la vigilance.»