Ce samedi 21 août 2021, à l’occasion de l’assemblée générale virtuelle de son parti, Cellou Dalein Diallo a répondu, une nouvelle fois, aux accusations du président Alpha Condé. Ce dernier ne manque jamais l’occasion pour tirer à boulets rouges sur les anciens Premiers ministres du président Lansana Conté, notamment Sidya Touré, Cellou Dalein Diallo et Lansana Kouyaté, auxquels il attribue le bilan «sombre» dudit régime.
Si l’ancien Premier ministre entre décembre 2004 et avril 2006 reconnaît qu’il y a eu quelques «difficultés» sous la deuxième République, cependant, Cellou Dalein Diallo note plusieurs progrès notamment la réalisation des infrastructures routières, la liberté d’expression et la liberté de la presse.
«Je n’ai pas accepté qu’Alpha Condé dise qu’il prend la Guinée là où Sékou Touré l’a laissée. Je n’ai pas accepté qu’il dise que pendant le régime du président Conté, qu’il n’y a pas eu de développement. J’ai essayé de mettre en évidence qu’il y a eu des progrès importants, il y a eu sans doute des faiblesses. Je vous ai parlé des infrastructures routières, sans parler des pistes rurales. À Conakry, il y a eu l’autoroute de Tombo à Gbessia avec les échangeurs qui sont là, dont j’étais grâce à la confiance du président Lansana Conté, le maître d’ouvrage. De la route Hamdallaye Belle-Vue, la voie express de Hamdallaye jusqu’à Sonfonia, qui a été réalisée par Enco 5. Je veux qu’on accepte qu’il y a eu des progrès», a rappelé le leader de l’UFDG.
Pour le principal opposant au régime Condé, s’il y a eu des difficultés à partir des années 2000 avec la crise économique et les mouvements sociaux que le pays a connus, c’est tout simplement parce que la Guinée faisait face à une rébellion.
«Je dois reconnaître qu’à partir de 2000, il y a eu des difficultés. Je vais vous parler des manœuvres de déstabilisation du régime, à travers les complots, les tentatives d’assassinat contre le Général Lansana Conté et agressions rebelles contre notre pays, à partir de septembre 2000. Lorsqu’il y a eu ces actions, la priorité était la défense de l’intégrité territoriale et la défense des institutions. Beaucoup d’entre vous se souviennent que des parties de notre territoire ont été occupées. Guéckedou était entièrement occupé. Yendè Millimou (Kissidougou) était occupé, Madina Oula était occupé, il fallait défendre l’intégrité territoriale. Le Général Lansana Conté a mobilisé l’armée pour défendre notre territoire. Le brillant officier que certains d’entre vous connaissent, le Colonel Sama Panival a été froidement exécuté par des rebelles à Madina Oula. Mais à partir de là, la défense du territoire et les institutions de la République a entraîné une explosion de défense et de sécurité, qui a eu pour conséquences le déséquilibre des finances publiques, la remise en cause de la stabilité macroéconomique et une forte réduction de la capacité d’absorption des financements extérieurs pour le financement des projets et programmes de développement. Si bien que le niveau d’investissement et de développement enregistré dans les années 1990 n’a pas pu continuer à partir de 2000. Parce que nous sommes entrés dans une économie de guerre», a-t-il rappelé.
Sans citer de noms, Cellou Dalein Diallo assure que ceux qui sont derrière la tentative d’assassinat contre le président Conté en 2005 et la rébellion de 2000, sont connus.
«Vous savez qui était derrière ces rébellions? Je n’ai pas besoin de le dire. Vous savez qui était derrière la tentative d’assassinat du Général Lansana Conté à Enco 5? Voilà pourquoi le rythme de développement a baissé à partir de 2000...».