L’ancien président béninois est arrivé à Conakry le 20 juillet dernier, pour ses missions de médiation que la CEDEAO lui a confiées. Contrairement à Mohamed Ibn Chambas, Thomas Boni Yayi semble être accepté par la classe politique et le CNRD.
Au Rpg Arc-en-ciel (ex parti au pouvoir), l’arrivée du médiateur de la CEDEAO est rassurante. Le secrétaire général de cette formation politique suggère à ce que les autorités du pays lui facilitent le travail.
«On ne peut pas faire le prescient. On veut le voir à l’œuvre d’abord avant de faire un jugement de valeur. Donc on a un pressentiment très positif, c’est un homme qui a un sens très élevé. C’est une très bonne chose parce que nous avons toujours réclamé le dialogue. Mais il faut que ça soit un dialogue soutenu par l’ensemble des forces politiques et dirigeantes du pays. Nous avons grand espoir, parce que celui qui a été désigné est une grande personnalité», a dit Saloum Cissé.
Il assure que pour la réussite de cette mission de médiation, «c’est le terrain qui commande, quel que soit la bonne volonté, si le terrain n’est pas favorable ce n’est pas facile d’évoluer.»
Monsieur Cissé estime que le Rpg est rassuré quant à la reprise d’un dialogue franc et sincère. Par la même occasion, il espère qu’il y ait un large esprit afin de libérer les cadres du Rpg Arc-en-ciel en détention depuis plusieurs mois.
«Notre prise de position est conditionnée. Les gens sont incarcérés et dans le concret on ne voit pas de chef d’accusation qui peut les maintenir en prison. Donc on souhaite qu’il y ait une largesse d’esprit pour les libérer. Car on ne peut pas parler de réconciliation quand une partie de la société est marginalisée. Ce n’est pas la volonté qui nous manque de siéger, nous donnons une chance au dialogue parce que c’est indispensable pour la suivie de la vie politique au niveau du pays, il faut le dialogue, parce que, quelques soient les difficultés il faut aller autour de la table», a souligné Saloum Cissé, secrétaire général du Rpg.