Dans son rapport 2022 sur les pratiques en matière des droits de l’homme dans le monde, le département d’État américain, met en cause les autorités guinéennes. Washington fustige la détention prolongée des acteurs sociopolitiques sans être jugés.
Pour le cas spécifique de la Guinée, le document revient sur le film de la prise de pouvoir par l’unité des forces spéciales pilotée par le Colonel Mamadi Doumbouya. Les États-unis déplorent que depuis la venue du CNRD, plusieurs hauts cadres du régime déchu et activistes de la société civile séjournent dans les geôles du pays sans jugement. Ils estiment que l’impunité des responsables gouvernementaux demeure un problème. À quelques exceptions près, selon Washington, le gouvernement n’a pas suffisamment enquêté, poursuivi ou puni les responsables gouvernementaux qui ont commis des abus, que ce soit dans les forces de sécurité ou dans d’autres parties du gouvernement.
Par rapport à l’arrestation du coordonnateur du FNDC, Oumar Sylla (alias Fonike Mengue), le 5 juillet 2022 en compagnie d’Alpha Midjaou Bah et Mamadou Billo Bah (tous membres du front), Saikou Yaya Barry de l’Union des forces démocratiques et les membres de l’ancien régime au pouvoir, le rapport note le non-respect de la loi. « Le CNRD a convoqué des individus sans motif, car les longues détentions provisoires étaient fréquentes et toujours non justifiées par les juges en charge des procédures».