Ousmane Gaoual Diallo a dévoilé la ferme volonté du gouvernement, d’ouvrir le cadre du dialogue même à l’absence des acteurs politiques réunis au sein du quatuor, et certains acteurs de la société civile, qui refusent de prendre part.
«Il (le dialogue, Ndlr), va s’ouvrir, sauf en cas de catastrophes…), a insisté le porte-parole du gouvernement de la transition guinéenne, qui signale que tous les retards constatés par rapport à ce cadre de dialogue, étaient pour permettre ‘’aux plus grands nombres d’acteurs politiques’’ de participer : «Maintenant tout cela a des limites. On veut bien que tout le monde participe. Même le gouvernement se plie à quatre pour faire avancer les choses.»
A propos des revendications du quatuor, Ousmane Gaoual a invité à faire le discernement :
«Dans leurs revendications, il est mentionné que si Cellou Dalein Diallo et Sydia Touré ne viennent pas, ils seront au dialogue. Mais c’est différent. Il faut faire la différence entre individus et institutions. Ce ne sont pas les deux-là qui sont invités mais plutôt les institutions l’UFDG et l’UFR. Donc il ne faut pas confondre les problèmes personnels et institutionnels. Ce n’est pas l’UFDG qui a un problème avec la justice. Il ne faut pas confondre la personne au parti. Il faut dépersonnaliser les institutions des individus. Le cadre de dialogue est adressé à des institutions et non pas des individus. Lorsque j’étais à l’UFDG, il n’est définit nulle part que si le président du parti à un problème le parti ne doit pas participer non. C’est dommage de lier les institutions aux personnalités.»
Quid des poursuites judiciaires contre Cellou et Cie ?
Le président de l’Ufdg est visé par une plainte de la Crief à cause de la vente des avions de la compagnie Air-Guinée, sous le régime de Lansana Conté. Ses collègues estiment qu’il faut un abandon de cette décision judiciaire pour faciliter le retour de Cellou Dalein Diallo.
«La question d’abandon des poursuites judiciaires dont ils (acteurs du quatuor), réclament c’est un problème qui s’adresse à la société. Ce sont des responsables de partis politiques qui toutes ces années, sont en train de condamner l’immixtion de l’exécutif sur le judiciaire. J’étais là et nous avons combattu cela. Si le président devrait donner une injonction d’arrêter les poursuites et libérer tous ceux qui sont en prison pour qu’on soit autour de la table, vous serez les premiers à venir dire que la justice est sous la botte de l’exécutif. Si le président ne fait rien ils vont dire qu’il est de mauvaise foi, il ne fait rien pour que les choses avancent. Il faut qu’on réfléchisse tous pour savoir ce que l’on veut pour notre pays», a laissé entendre le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo.