Le président de la transition guinéenne est monté sur la tribune des Nations-Unies ce jeudi 21 septembre 2023. Colonel Mamadi Doumbouya a déclaré devant les chefs d’Etat du monde que le continent africain est “assez grand” pour décider de son sort.
Dans son discours, le chef de l’Etat a d’abord fait remarquer qu’il est important que l’on comprenne clairement, que “l’Afrique de papa, la vieille Afrique, est terminée”. Pour lui, avec une population de plus d’un milliard d’africains dont environ 70% de jeunes, totalement décomplexés, ouverts sur le monde sont décidés à prendre leur destin en main. C’est pourquoi, il estime qu’il est venu le moment de prendre conscience que les structures, les règles issues de l’après seconde guerre mondiale, en l’absence des Etats africains sont «obsolètes».
«C’est la fin d’une époque déséquilibrée, injuste où nous n’avions pas droit au chapitre. C’est le moment de prendre en compte nos droits, de nous donner notre place. Mais aussi et surtout, le moment d’arrêter de nous faire la leçon, d’arrêter de nous traiter comme des enfants. Rassurez-vous, nous sommes suffisamment grands pour savoir ce qui est bien pour nous. Nous sommes suffisamment matures pour définir nos priorités, pour concevoir notre propre modèle qui correspond à notre identité, à la réalité de nos populations, à ce que nous sommes tout simplement. Nous vous serions fort reconnaissant de nous faire confiance et de nous laisser mener notre barque comme vous l’avez permis dans certaines régions du monde. En Asie, au Proche et Moyen Orient. Pour ne citer que ceux-là. Cette infantilisation est du plus mauvais effet pour une jeunesse africaine qui s’est émancipée».
Par ailleurs, le tombeur d’Alpha Condé souligne que les menaces qui hantent la sous-région de l’Afrique de l’ouest, c’est les questions de sécurité de tous ordres, de développement et de stabilité. «Les populations de la sous-région n’aspirent qu’à une vie meilleure, au regard des leçons qu’elles ont tirées de leur histoire et de leur désir de vivre dans un espace et dans un monde de paix et de concorde avec les autres peuples du monde», a-t-il martelé.