Prévue le 04 octobre 2022, la rentrée scolaire au compte de l’année 2022-2023 risque d’être fortement perturbée par le mouvement des enseignants contractuels de Guinée.
Au nombre de 10.587 enseignants répartis sur toute l’étendue du territoire national, ces enseignants affirment n’avoir jamais bénéficié de prise en charge dans le fichier de la fonction publique et ce, même après plusieurs années de service. Au micro de notre rédaction, le coordinateur national des enseignants contractuels de Guinée a expliqué les motifs de cet appel à boycott.
«Il y a des années que nous dispensons des cours sur toute l’étendue du territoire sans mesure d’accompagnement de l’État. Nous allons convoquer une grande assemblée générale avec tous les coordinateurs régionaux pour prendre de grandes décisions avant la reprise, le 4 octobre prochain», a signalé Alsény Mabinty Camara.
Notre interlocuteur rappelle que le ministère de tutelle a fait beaucoup d’annonces urgentes après les résultats des examens nationaux, et également par rapport à la contractualisation et le recrutement, mais jusqu’à date, «il n’y a aucune action qui a été menée sur le terrain malgré le fait que nous avons eu à rencontrer toutes les autorités du CNRD, sauf le président Mamadi Doumbouya. Même ses émissaires du CNT ont été rencontrés par notre délégation mais rien n’est fait.»
Si rien n’est fait durant ces derniers jours, le mouvement compte boycotter les cours dès la rentrée scolaire : «Cette fois nous avons décidé que si rien n’est fait, nous allons interpeler tous nos camarades de Conakry à Yomou, afin de suspendre notre participation à la rentrée prochaine.»