Favorable à une transition inclusive depuis la prise du pouvoir de la junte, le président de l’UDRG a salué la mise en place d’un cadre de dialogue qui sera dirigé par le premier ministre Bernard Goumou. Selon l’analyse de Bah Oury, cette autre étape n’est pas à ”négliger”.
«C’est tout à fait normal dans le contexte actuel. Nous avons besoin que tous les acteurs sociopolitiques puissent se parler pour affiner la feuille de route de la transition, mais aussi pour instaurer la climat de stabilité et de concorde qui peut permettre de faire en sorte que les travaux puissent avancer à un rythme tout à fait convenable», a affirmé le président de l’Udrg, ce mercredi.
Il rappelle que toutes les coalitions politiques n’ont pas la même lecture et interprétation de cette transition, mais ajoute Bah Oury dans Mirador, «nous, en ce qui nous concerne, nous sommes tout à fait en phase avec les propos du premier ministre. L’Udrg a toujours milité pour une transition concertée, et je pense que le cadre tel qu’il est défini, correspond à l’attente de la grande majorité.»
Pour la réussite de cette transition, l’ancien collaborateur de Cellou Dalein Diallo souhaite que les jalons d’un nouvel État soit posés pour éviter une énième transition:
«Le contexte est que, la Guinée est dans un cadre où il faut que l’État puisse se reconstruire. Je ne dis pas que tous les éléments indispensables à cette reconstruction sont réunis, mais les grands travaux doivent être lancés, notamment sur la sécurisation du processus électoral avec des fichiers conséquents, non contestables et un élément majeur, qui est le recensement général de la population. Ce sont des éléments qui sont indispensables pour que l’État guinéen puisse avancer et avoir un système électoral correct et avoir aussi une gouvernance économique social satisfaisant pour les années à venir. Mais si on saute ces étapes, on aura bâclé et on risque de retomber dans les travers qui nous ont conduits à cette transition.»