Depuis le début des violences contre les populations de Foulata, localité située dans la préfecture de Siguiri, des ONG et certains citoyens dénoncent les actions des forces de défense et de sécurité déployées sur le terrain.
Plus loin, ces organisations accusent la Société Anglogold Ashanti de Guinée (SAG) d’avoir fait appel à l’armée contre les citoyens du district de Foulata, suite à la manifestation des femmes en début de semaine.
Pour rappel, ces femmes réclamaient le recrutement de leurs époux et fils au sein de ladite société.
À l’occasion d’une conférence de presse ce vendredi 20 août 2021, la Direction de la SAG, à travers son charge de communication, a rejeté ces accusations.
Cependant, la SAG parle de dégâts importants enregistrés sur son site (bloc 2) qui selon Ismaël Condé est causé par les manifestations.
«La répression n’est pas des prérogatives de la SAG, nous ne pouvons pas demander à l’armée de réprimer. Nous ne sommes pas l’État. Seul le gouvernement peut faire appel à un contingent militaire. L’État guinéen a 15 % de part à la SAG. La SAG a enregistré d’énormes dégâts considérables. Nos matériels de forages d’une valeur de 50 millions de dollars ont été calcinés. Deux machines Caterpillar, des véhicules et autres accessoires, etc…», a-t-il précisé.
Ce responsable de la SAG reconnaît tout de même qu’il y a eu des dégâts de part et d’autre.
Selon nos informations, plus d’une cinquantaine de personnes sont arrêtées et conduits à la Compagnie militaire d’intervention sécuritaire de Siguiri, pour des fins d’enquêtes.
Quant aux blessées, une vingtaine de femmes suivent leurs traitements à l’hôpital préfectoral de Siguiri.
Billy Nankouman keita, correspondant de Guinee360