Au cours de la journée d’échanges et d’informations organisée par la Haute autorité de la communication ce lundi 20 janvier, les partis politiques en lice ont été situés sur leurs programmes de passage sur les médias publics, pour les législatives du 16 février.
Cependant, une situation a fâché dans ce processus de tirage: c’est le fait que la HAC n’ait défini le timing.
Chemin faisant, Moussa 2 Konaté, vice président du RRD (Rassemblement pour la Renaissance et le Développement), a exprimé son mécontentement.
“Je ne suis pas très satisfait de cette rencontre, dans la mesure où ceux là qui nous ont convoqué n’ont pas été en mesure de nous convaincre. Il y a des détails qui ne sont pas encore réglés avec des organes de presse, je crois que parlé du temps d’antenne c’est de mettre les charrues avant les boeufs. Il revient à la HAC de trouver un terrain d’entente avec les organes de presse ensuite faire un appel aux partis politiques pour voir sur quel pied on danse”, a avoué le représentant de ce parti.
Toutefois, le directeur général de la télévision nationale a mentionné qu’ en tant que télévision nationale, lorsqu’on parle de 30 listes de partis au niveau national, il faut composer au moins 30 équipes, pour suivre ces politiciens qui font leur campagne. Il faut également couvrir même ceux qui sont à l’uninominal dans les cinq communes de Conakry, a répondu Fodé Tass Sylla.
“Nous avons une émission dont le timing serait défini, nous nous avons déjà proposé 3 minutes par candidats. Cette émission va s’appeler “Parole aux candidats”. Nous avons aussi une émission qui s’appelle “Programme croisé”, qui va recevoir des partis politiques au plateau pour ouvrir des débats avec des journalistes. Mais il faudrait bien des moyens techniques pour pouvoir mettre en oeuvre tout cela“, a énuméré le DG.
“La loi impose à la haute autorité de la communication et au ministère de la communication, à l’occasion des élections de tout mettre en oeuvre pour la couverture de la campagne électorale et de permettre à l’ensemble des partis candidats d’avoir un accès équitable aux médias de service public“, a tenté de convaincre Sékhouna Keïta, commissaire à la HAC.
“Nous avons échangé avec les partis politiques sur le mécanisme qui est mis en place pour assurer la couverture médiatique de l’ensemble des partis candidats au scrutin proportionnel et des candidats au scrutin uninominal. Nous avons également profité pour procéder au tirage au sort pour déterminer en toute impartialité l’ordre de passage des différents partis dans les médias de service public, durant cette période de campagne électorale”, ajoute le commissaire.
A propos du timing : “nous nous accolons à la loi qui dit qu’à l’occasion des élections, la HAC détermine les modalités d’organisation de la campagne électorale dans les médias publics et faire des propositions au ministère de la communication. C’est ce que nous avons fait Nous avons eu plusieurs sessions de réunion avec le cabinet du ministre et les représentants des médias publics, nous avons défini le timing, mais il faut attendre que les mesures qui sont prises fassent l’objet d’un arrêté du ministre, pour que nous puissions informer l’ensemble des candidats quel sera le timing imparti à chacun d’entre eux“, affirme-t-il.
“Ce qui est claire, les candidats seront traités au même pied d’égalité!”, précise Sékhouna Kéita.