Le combat idéologique qui sévit au sein du Rpg Arc-en-ciel tend à être dévoilé petit à petit. Après la déclaration du président de la République à l’annonce des manifestations contre le changement de constitution, appelant au dialogue, les voix s’élèvent dans le camp de la mouvance présidentielle.
Dans sa communication du 14 octobre dernier, Alpha Condé a réitéré son appel au dialogue responsable et à la concertation permanente pour aplanir toutes les divergences et relever tous les défis qui se posent au pays. Selon nos informations, cet extrait est tiré d’une déclaration rédigée par le conseiller personnel du Chef de l’État, Tibou Kamara.
Apparemment, ce geste du conseiller personnel d’Alpha Condé a fait tache d’huile au sein du parti au pouvoir. D’abord, en plus de rejeter la proposition d’aller au dialogue, le parti a tenté de recadrer Tibou Kamara sans le citer nommément.
«Nous qui sommes proches du président, nous sommes très nombreux. Quand tu es à côté du président, toute idée qui vient de toi et que tu lui proposes, tant qu’il ne l’approuve pas, cette idée reste un rêve. Si tu ne l’informe pas pour qu’il approuve, tout ce que tu conçois, c’est pour toi et non pour lui», estime Amadou Damaro Camara.
«Le Président du groupe parlementaire, c’est une fonction. Amadou Damaro assume la présidence du groupe parlementaire, il n’est pas le groupe parlementaire», rappelle-t-il en langue nationale maninka, en face des militants du Rpg Arc-en-ciel, samedi 19 octobre.
Au cas où le président du groupe parlementaire a des initiatives, il soumet au groupe, souligne le député. «C’est quand celui-ci l’apprécie, qu’il dévient en ce moment une initiative du groupe. Et si le groupe lui donne mandat, c’est en ce moment qu’il a le mandat. Mais, il n’a pas le droit de prendre l’initiative, en faire un mandat, sans que le groupe ne lui donne le mandat de le faire».
Pour Amadou Damaro, c’est cela la fonction de tous “ceux qui exercent une parcelle du pouvoir en Guinée”.