En séjour en Haute Guinée, le président du Pades était hier mercredi 19 août 2020, dans la préfecture de Siguiri pour présenter ses condoléances à la famille de feu Mamadou Diawara décédé le 6 août dernier. Dr Ousmane Kaba a profité de l’occasion pour organiser une conférence de presse au cours de laquelle il a abordé la situation sociopolitique guinéenne, sa rupture avec Alpha Condé et sa candidature à la présidentielle du 18 octobre prochain.
Abordant le processus électoral en cours, Dr Ousmane Kaba a expliqué que sa candidature aux élections présidentielles est le résultat des opinions exprimées par le parti a travers des conventions tenues dans le 7 régions administratives et dans la capitale Conakry. «Actuellement, sur le plan de la représentation dans tout le pays, nous occupons le quatrième rang et c’est ce qui fait que nous comptons aller aux élections présidentielles prévu pour le 18 août 2020».
En ce qui concerne la rupture de son alliance avec le président de la République, l’ancien ministre de l’économie a donné deux raisons. «Concernant ma séparation avec mon grand frère Alpha Condé, deux choses étaient à la base. Premièrement, la construction des barrages hydroélectriques dans la région forestière et en Haute guinée. Entre autres : Nzebela à Macenta , Kôgbêdou, Fomi , Morysanakô. Deuxièmement, son insulte envers les cadres malinkés. J’ai vu en lui qu’il n’est pas là pour satisfaire les besoins de la Forêt et la Haute Guinée. Mais, cela ne veut pas dire que la Basse côte et le Fouta sont ignorés c’est parce que ceux-ci ont déjà le courant électrique ».
Pour le cas des manifestations en Haute Guinée, le président du Pades donne raison aux jeunes. «J’ai été la première personne à réclamer le barrage hydroélectrique. Je n’ai pas été écouté. Et si les enfants ont compris donc, j’ai le plein droit de leur assister moralement. Moi, aussi, je suis un fils de la région et j’ai bien fait. Le président de la République n’a pas tenu ses promesses durant ses 10 ans. Beaucoup restent à faire, trop de problèmes à régler. Donc il est temps que les guinéens se réveillent”.
Billy Nankouman Kéita