Depuis plusieurs semaines, ces jeunes sont dans la rue pour exiger des autorités, la construction d’un barrage hydrau-électrique.

 

Après une longue trêve suite à l’implication de la notabilité, le Mouvement annonce la reprise de ses manifestations à partir du 26 août prochain.

 

Dans sa communication sur la situation, le gouvernement guinéen faisait état d’une manipulation politique derrière cette révolte populaire.

 

Une communication que l’ancien président de l’Institution Nationale Indépendante des Droits Humains qualifie d’une communication ratée.

 

« Ce qui a faussé le débat en amont c’est le fait de penser que ceux qui manifestent sont des manipulés. Et ça c’était vraiment choquant, moi qui ne suis pas manifestant je me suis sentis profondément choqué par ces propos, j’imagine ce qui va être l’état dame des manifestants en apprenant des propos de cette nature là », analyse t-il

 

Plus loin il ajoute. « Penser que les jeunes de Kankan ne sont pas mature pour demander au président Alpha Condé de leur donné l’électricité, ça c’est une insulte », estime M. Kaba

 

Selon les manifestants du côté de Kankan, le président Alpha Condé avait pris l’engagement de satisfaire ses revendications.

 

Mamady Kaba révèle qu’il y a une cumulation de la frustration dans la région de la haute Guinée.

 

La raison de cette frustration évoque l’ancien patron de l’INIDH, c’est les promesses non tenues du président Alpha Condé et d’un autre les attentes des citoyens non réalisées dans cette région.

 

« La Haute Guinée est la région la plus frustrée en Guinée aujourd’hui. Les citoyens sont très frustrées parce que depuis l’avènement du président au pouvoir, les attentes étaient plus nombreuses en haute Guinée que dans toutes les autres régions », relève cet observateur 

 

Et ses attentes de la Haute Guinée vis-à-vis du pouvoir en place ne sont pas fortuites. Parce que la région a fondé beaucoup d’espoir sur le pouvoir d’Alpha Condé souligne Mamady Kana.

 

« Alors elle s’attendait à être là première bénéficiaire pas que sur la question de l’électricité, mais sur beaucoup de plan », conclut-il