Mamady Condé (Madic1 00 frontière) et Aboubacar Diallo (Grenade), recouvrent désormais leur liberté. Ils ont été graciés par Alpha Condé, dans la soirée du vendredi.
«Je me réjouis très sincèrement de la libération de ces deux compatriotes qui ne sont que des combattants de la démocratie, des acteurs politiques. Ils ne sont ni des bandits à colle blanc à plus forte raison des bandits de grand chemin, ce sont des compatriotes qui ont été poursuivis pour leurs opinions et surtout pour leur opposition à la gouvernance actuelle. Donc pour moi, c’était des prisonniers politiques et à partir du moment qu’ils ont recouvert leur liberté, je ne peux que me réjouir», martèle Dr Ben Youssouf Keita, membre du bureau exécutif de l’Union des forces démocratiques de Guinée.
Sur la reconnaissance des accusations dont ces deux partisans de l’UFDG ont été arrêtés, l’ancien député affirme qu’à partir du moment où ils ont demandé pardon en présentant des excuses, il fallait être une figure au cœur de pierre ou de cailloux pour ne pas être sensible.
«Si Grenade et Madic 100 frontiere ont reconnu leur tort, personne ne peut être plus royaliste que le roi lui-même. Ce sont eux qui savent pourquoi ils l’ont reconnu et dans quelle condition, mais pour moi personnellement, quelque soit le motif, c’est à cause de leurs actions politiques qu’ils ont subi tout celà.»
Sur le cas des autres prisonniers politiques, Ben Youssouf Keita espère qu’ils seront bientôt situés sur leur sort afin de bénéficier eux aussi d’une grâce présidentielle.
«Il faut inciter la justice à aller très rapidement au jugement des autres prisonniers politiques que nous avons, comme le vice président Chérif Bah et ses compagnons, pour qu’ils soient jugés. Étant rassuré d’avance qu’ils sont innocents, aucune charge ne sera retenue contre eux et après jugement ils seront eux aussi condamnés pour faire plaisir à qui de droit et ensuite gracié», explique l’opposant.