Achoura vient de l’arabe “achara”, qui signifie dix et renvoie au 10e jour de Muharram, premier mois du calendrier musulman (année hégirienne). L’année 2021 coïncide à l’an 1443 de l’hégire. Ce passage à une nouvelle année dans le calendrier islamique est lié à l’exil du prophète Mohamed (PSL) de la Mecque à Médina.
Célébrée dans la totalité des sociétés musulmanes, elle différencie néanmoins les chiites des sunnites. Si dans le monde chiite, Achoura marque la commémoration du massacre du petit-fils du prophète Muhammad (PSL), pour les sunnites, achoura est un jour de jeûne, qui se réfère quant à lui à la sortie d’Égypte des enfants d’Israël, se rattachant ainsi à la tradition juive.
En Guinée, cet événement tant à disparaître avec le modernisme. Elle passe inaperçu dans certaines familles musulmanes. A cette occasion appelé “Djombeinté où Soroyamba” en Pular, les familles se réunissaient , partageaient un repas et échangeaient les vœux de bonheur pour la nouvelle année. Interrogé sur la question, ce mercredi 18 Août 2021, Oustaz Ramadane Bah donne quelques détails sur son importance.
«Ce nouvel an correspond à l’exil du prophète Mohamed PSL de la Mecque à Médina. Pour moi, ce n’est pas une fête mais c’est un événement. Appeler Achoura fête est une innovation parce qu’il n’y a pas de référence ni dans le saint coran ni dans les Hadidh du prophète. Il y a ceux qui considèrent le jour comme jour de deuil là aussi il n’y a pas de références. Donc, ce sont des innovations. Pour moi, c’est un événement», soutient-il.
Cet prédicateur évoque l’importance et l’utilité de jeûner le 9ème et le 10ème jour de ce mois pour les musulmans. Ce qui correspond à ce mercredi et demain jeudi.
«Le prophète Muhammad PSL a dit celui qui jeûne le 9ème et 10ème jour du premier mois lunaire musulman, verra ses péchés effacés d’une année. C’est à dire celle de l’année précédente», a-t-il dit.
Avec l’évolution de la technologie, plusieurs coutumes, mœurs et traditions ont tendance à disparaître. C’est pourquoi il invite les uns et les autres à s’adonner à la lecture du saint coran, pour comprendre les étapes de la vie notamment celle de la religion musulmane.
«Il faut donner de l’importance au calendrier musulman. Les 95 % des musulmans ne connaissent pas le calendrier musulman. Cela est une grosse erreur. Il faut s’intéresser, c’est à partir de là qu’on pourra savoir à quelle date doit se tenir tel événement», a-t-il conclu.