Agée de 26 ans, Bountouraby Camara est portée disparue depuis samedi 9 mars 2024 alors qu’elle se rendait à l’Université Mahatma Gandhi de Lambanyi pour suivre ses cours. Ses parents ont lancé des recherches et ont informé les autorités compétentes, mais la jeune fille est toujours dans les mains des ravisseurs qui demandent une forte somme d’argent.
Étudiante en première année de Santé, Bountouraby Camara détenait plus de 2 millions de francs guinéens au moment de son enlèvement. Cette somme appartenait aux femmes participant à la tontine quotidienne qu’elle gérait, selon un membre de sa famille. Ses parents affirment avoir informé les agents de sécurité, mais jusqu’à présent, ils n’ont pas réussi à localiser l’endroit où se trouve Bountouraby.
« Elle nous a quittés le 9 mars pour aller suivre les cours à l’université Mahatma Gandhi. Elle a été enlevée par des inconnus, et nous avons été appelés le dimanche soir par ses ravisseurs, qui ont demandé une somme de 10 millions GNF pour la libérer, sans quoi, ils menacent de lui faire du mal. Ils nous appellent constamment via un numéro MTN pour réclamer la rançon. Nous n’avons eu que deux contacts avec elle. La première fois, c’était le dimanche vers 22 heures. En 15 secondes, elle m’a dit au téléphone qu’elle n’avait rien mangé », explique Aboubacar Camara, l’un des frères de Bountouraby.
Pour retrouver leur fille, les parents de Bountouraby Camara se sont rendus au commissariat de Sonfonia et à la Direction centrale de la police judiciaire (DPJ), mais pour l’instant, aucune solution n’a été trouvée pour localiser les ravisseurs qui continuent d’appeler la famille pour demander de l’argent.
« Le lundi, je suis allé au Commissariat central de Sonfonia. Le commissaire Condé m’a conduit au service de localisation. J’ai travaillé avec un agent de ce service pendant deux jours, mais ils n’ont pas réussi à localiser le numéro des ravisseurs. Ensuite, ils m’ont recommandé à la DPJ. Le mercredi 13 mars 2024, j’ai été reçu par le Directeur général adjoint de la DPJ, le commissaire Séraphin Haba, qui s’est entretenu avec moi pendant 4 heures avant de me mettre à la disposition des agents d’investigations judiciaires qui ont pris en charge le dossier. Jusqu’à présent, quand j’appelle, on me dit d’attendre, le dossier est suivi de près. Pendant ce temps, maman est inconsolable et les ravisseurs continuent d’appeler la famille pour réclamer la rançon », raconte Aboubacar Camara.
Cette famille modeste, qui a du mal à réunir les 10 millions nécessaires pour récupérer sa fille entre les mains des ravisseurs, lance un appel aux autorités.
« Nous demandons humblement à la population, l’autorité compétente avec le soutien du président Mamadi Doumbouya, de nous aider à retrouver Bountouraby Camara ».