Les travaux du séminaire technique sur le système d’identification biométrique guinéen ont démarré lundi 16 septembre à Conakry, avec la participation d’une cinquantaine de participants venus des secteurs public et privé de la Guinée, de la Côte d’Ivoire, du Benin, du Canada, de l’Inde et du Groupe de la Banque mondiale.
Ce séminaire est organisé par le Programme d’identification unique pour l’intégration régionale et l’inclusion en Afrique de l’Ouest -WURI Guinée-, avec un financement de la Banque mondiale à hauteur de 49,7 millions de dollars US.
Ibrahima Sory Keita est le coordonnateur du Programme WURI Guinée. Il explique l’objectif de la mise en place de ce projet. «Le programme WURI vise à procurer à un nombre important de Guinéens, une pièce prouvant leur d’identité reconnue par les autorités guinéennes. Car, cela vient du constat que plus de 25% des adultes n’ont pas de pièces d’identité et de ce fait ne peuvent pas se prévaloir des droits que leur confère l’identité dans d’autres domaines à savoir, la santé, l’éducation, etc. Bref, l’identification unique de la population va permettre aux citoyens d’avoir accès aux services sociaux de base», explique M. Kéïta.
Ce programme, selon le directeur technique du projet WURI, Dr Himi Deen Touré, vise à mettre en place un registre national fiable et sécurisé des populations, interconnecté avec les services publics et privés dans le but de faciliter à ces populations l’accès aux services.
«Nous allons mettre un registre national des populations, c’est-à-dire une base de données qui va recenser l’ensemble des résidents en Guinée (y compris les étrangers) ; ainsi que des Guinéens de l’étranger. Lorsque nous allons mettre cet outil en place, c’est simplement donner aux gouvernants ce moyen pour mieux définir les politiques publiques at rendre les invisibles visibles».
La délégation de la Banque mondiale à cette cérémonie était conduite par Mme Tina George, cheffe du projet WURI. Dans son discours, elle a réaffirmé l’engagement et le soutien de son institution à accompagner la Guinée dans l’atteinte des objectifs de ce projet.
Par ailleurs, Mme Tina George souligne que ce programme va permettre d’identifier d’ici fin 2024, un nombre suffisant de la population, afin de leur permette d’avoir un titre d’identité fiable et sécurisé.
La Guinée et la Côte d’Ivoire ont été choisies comme les deux pays pilotes du programme WURI qui s’étendra dans les années à venir, à d’autres pays de la sous-région, notamment le Benin, le Niger et le Burkina Faso.
Débuté le 16 septembre à Conakry, le séminaire technique sur le système d’identification biométrique guinéen sera cloturé, vendredi 20 septembre 2019.