La Guinée fait parler d’elle ces derniers temps, sur le plan de “violations des droits humains “, surtout en cette période de pandémie de coronavirus. Des organisations nationales et internationales de défense des droits de l’homme accusent le gouvernement de se livrer à des actes d’enlèvement et séquestrations arbitraires perpétrés au cours de l’État d’urgence sanitaire instauré par Alpha Condé.
La Coalition guinéenne de la Cour pénale Internationale (CGCPI) était devant les médias ce vendredi 17 juillet pour célébrer les 22 ans d’existence de la juridiction internationale, qui est la Cour pénale internationale (CPI).
A travers une déclaration, les membres ont mis l’occasion à profit pour dénoncer d’innombrables cas de violations des droits de l’homme en Guinée.
“Au moment de cette célébration, les Guinéens qui traversent à la fois une crise sanitaire due à la covid 19 et une crise socio-politique endémique, sont victimes de cas graves de violations des droits de l’homme, notamment l’interdiction du droit de manifestation sur toute l’étendue du territoire national, les arrestations, détentions et poursuites judiciaires contre les citoyens qui s’opposent à l’adoption d’une nouvelle constitution et a un troisième mandat pour l’actuel Président de la République”, ont signalé ces membres dans leur déclaration.
La CGCPI a rappelé également les cas “d’acharnement” que font l’objet les défenseurs des droits de l’homme en Guinée dans l’exercice de leur travail.
Ils ont aussi signalé les tuéries à N’Zérékoré au lendemain du scrutin couplé contesté et dans d’autres villes du pays.
En bref, cette coalition a exigé la libération sans condition des personnes illégalement arrêtées avant d’exhorter le peuple de Guinée “à user de toutes les voies”.
“Appelle les cours et tribunaux à poursuivre les présumés auteurs des différents crimes commis en Guinée, sans aucune discrimination; invite les populations guinéennes à respecter les mesures sanitaires prises par les structures compétentes.”
La CGCPI interpelle le gouvernement d’alléger l’état d’urgence sanitaire en réduisant le prix du carburant à la pompe.
Elle que “la solution aux problèmes guinéens réside dans le strict respect des lois de la République et non dans les dialogues dilatoires.”