Invité de l’émission Mirador ce mardi 16 mai 2023, le président du parti Alliance pour le renouveau national (ARENA), s’est exprimé sur la situation sociopolitique du pays. Pour une sortie de crise, Sékou Koureissy Condé a fait une proposition à la junte guinéenne.
« Lorsqu’on est pas totalement d’accord sur l’intérêt du dialogue on ne s’en sort pas. Il faut que la classe politique, la société civile et les autorités de la transition sachent que le dialogue est l’élément clé pour asseoir les bases d’un gouvernement futur. Mais pour le moment cette volonté n’est pas observée du côté de l’exécutif. La véritable responsabilité politique et historique revient au gouvernement et au chef de l’État. Et pour cela il faut une véritable volonté. Le dialogue c’est l’expression de la volonté de partir pour dépasser les diligences. Il n’y a pas de mauvais dialogue dans aucun concept, ça n’existe pas », a-t-il laissé entendre au micro de nos confrères.
Poursuivant, l’ancien ministre de la Sécurité a sollicité la mise en place d’un comité civilo-militaire pour une sortie immédiate de la crise qui secoue le pays.
« Je demande la mise en place d’un comité ad hoc (civilo-militaire), pour dire ce qui est acquis et ce qui reste à faire. Et la tâche principale est d’accepter de se rencontrer. C’est cela la véritable force. C’est une invite au président de la République de se rassurer de notre volonté de paix et de dialogue. N’ayons pas peur des uns et des autres. Ils (les autorités ndlr) ont la destinée de ce pays et l’histoire le retiendra. Qu’ils sachent que nous sommes des interlocuteurs concernés et complètement disponibles ».
Dr Sékou Koureissy Condé soutient que la manifestation n’est qu’un recours de quelqu’un ou d’un groupe qui n’a plus d’autres moyens. Donc, pour lui, il faut rassurer ceux-là qui appellent à manifester. Par ailleurs, le politique lance un appel à ses concitoyens pour la quiétude sociale.
«J’en appelle au rassemblement, à la concertation, à l’esprit de dépassement en toute responsabilité. Allons vers la mise en place d’un comité de dialogue de deux semaines pour analyser, examiner pour que la volonté de paix soit de mise. La paix ne se construit pas par les armes. La peur des armes a une durée plus courte que la transition. Donc il faut rassurer le gouvernement de notre volonté de paix et de dialogue ».